Le mouvement politico-religieux Bundu Dia Mayala (BDM) déplore les conditions de vie de ses adeptes retranchés dans la résidence de son chef Ne Muanda Nsemi, au quartier Ma Campagne, à Kinshasa.
Plus de 250 personnes vivraient dans cette parcelle depuis deux semaines sans pouvoir recevoir des vivres.
«Depuis deux semaines, nous sommes assiégés par des forces de l’ordre de la police nationale qui nous interdissent de sortir et d’entrer dans la résidence de l’honorable [Ne Mwanda Nsemi]. Nous qui sommes à l’intérieur de la parcelle, nous sommes bloqués et nous n’avons pas le droit à faire entrer des vivres. Il n’y a pas d’eau, ni d’électricité et nous n’avons rien à manger. Imaginez, une population de plus de 250 personnes, enfermée dans un lieu depuis plus de deux semaines, sans possibilité de s’approvisionner en vivres. La vie doit être impossible et difficile», a déclaré lundi 27 février à Radio Okapi, le porte-parole du comité de crise de Bundu Dia Mayala (BDM), Philémon Mavinga.
Les autorités avaient lancé une opération de police contre la résidence du chef de BDM il y a environ deux semaines. Les forces de l’ordre avaient fait face à ses adeptes dont certains sont toujours présents sur le lieu.
Pour Philémon Mavinga, la résolution à la crise entre le gouvernement et son parti doit être politique:
«L’ultimatum lancé par le gouvernement est une vraie aventure parce que la situation est politique et la méthode que le gouvernement doit utiliser pour parler avec nous doit être aussi politique».
Pour sa part, le porte-parole de la police nationale, colonel Mwana Mputu a indiqué que les responsables de la police ont été saisis de cette demande du BDM.
Selon lui, le chef de la police va, à son tour, en informer le ministère de l’Intérieur.