A Kinshasa, les opérateurs pétroliers vendent, depuis quelques jours, du carburant de manière séquentielle à la pompe.
A la base, ils exigent la hausse de prix du carburant à la pompe suite à la dépréciation du franc congolais face au dollar américain.
Dans la capitale congolaise, un dollar américain se change à 1 320 francs congolais.
Samedi dernier, le ministre d’Etat en charge de l’Economie nationale, Modeste Bahati a estimé que les réalités économiques du pays justifient la chute de la monnaie locale:
«Ce n’est un secret pour personne. Vous savez que nous vendons le carburant en franc congolais qui a connu une dépréciation. Alors que le carburant vendu au pays est importé et doit être payé en devises. Ces devises, il faut les acquérir, d’où il faut un réajustement du prix à la pompe pour éviter la rupture. Nous devons choisir entre une augmentation légère de prix et la sèchement total des stations d’essences ».
Le ministre attribue, sans préciser, cette dépréciation aux chocs exogènes.
Modeste Bahati a également annoncé des discussions avec les opérateurs pétroliers pour fixer le nouveau prix du carburant et éviter que le système d’approvisionnement de carburant soit bloqué.
La vente séquentielle du carburant entraine déjà des conséquences néfastes telles que le recours au système communément appelé « demi-terrains », c’est-à-dire les taxis font de petites courses.
Une spéculation de prix de courses de transport en commun est aussi observée, à Kinshasa.