L’Institut de recherche en droits humains (IRDH) basé à Lubumbashi demande l’implication de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) pour faciliter la décrispation politique et rétablir les victimes dans leurs droits. Dans un mémorandum adressé jeudi 26 janvier à la délégation des prélats catholiques en séjour dans le Haut-Katanga, cette ONG de défense des droits de l’homme dénonce entre autres l’instrumentalisation de la justice, la restriction des libertés de presse et d’expression ainsi que les arrestations arbitraires perpétrées par les services de sécurité.
Concernant la question de la décrispation politique, l’IRDH plaide pour que la CENCO ne se limite pas qu’à traiter des cas «emblématiques», tels ceux de Moïse Katumbi, de Jean-Claude Muyambo et de Kyungu wa Kumwanza.
Il invite la délégation à plaider aussi pour des cas «non médiatisés», à l’instar de celui de Huit Mulongo condamné à 3 ans de prison pour détention d’arme «alors qu’il en avait l’autorisation».
Dans son mémorandum, l’IRDH présente aussi les cas du bourgmestre Patrick Lyonze, condamné pour avoir autorisé la manifestation du Rassemblement, et de Mafuta Lazard, accusé de rébellion au quartier Matshipisha.
Pour l’IRDH, la délégation de la CENCO devrait rencontrer les autorités provinciales en vue de la mise en œuvre de la mesure relative à la réouverture de quatre médias proches de l’opposition, fermés depuis plusieurs mois.
Cette ONG demande également à la délégation de la CENCO de «rappeler à la police que le droit de manifester est garanti par la constitution et doit s’exercer dans le respect de la loi».