Les Maï-Maï NDC/Rénové de Guidon ont exigé, depuis deux jours, à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de suspendre les opérations d’enrôlement des électeurs, dans la localité de Mangurujipa, en territoire de Lubero (Nord-Kivu). Il y a absence de l’autorité de l’Etat sur place, a reconnu mardi 17 janvier, l’administrateur de ce territoire, Bokele Joys.
Selon l’administrateur du territoire de Lubero, ces miliciens disent avoir pris cette décision pour empêcher les rebelles hutus rwandais de s’enrôler dans cette partie du pays.
Bokele Joys a reconnu qu’il y avait l’absence de l’autorité de l’Etat dans cette contrée, où les Maï-Maï dictent leurs lois aux populations:
«Au moment où nous vous parlons, les opérations sont suspendues. Nous craignons, puisque, ce sont des opérations électorales, il y a un délai qu’on a donné. Ça peut avoir un impact sur le processus dans une zone où il y a des rebelles. Les agents de la CENI sont obligés de respecter le mot d’ordre donné par ces gens-là, puisqu’il n’y a pas de FARDC, il n’y a pas de présence de l’autorité de l’Etat».
Selon un notable de Mangurujipa, ces Maï-Maï auraient exigé de l’argent à la CENI avant d'autoriser la poursuite des opérations d’enrôlement dans la région.
Les responsables provinciaux de la CENI au Nord-Kivu n’ont pas décroché aux appels de Radio Okapi pour réagir sur cette situation.
Débutées en décembre dernier, les opérations de la révision du fichier électoral devront se clôturer en mars prochain.