Un drame d’une rare violence a frappé la nuit du 4 au 5 avril le village de Kabale-Katambi (groupement Rusayo) en territoire de Nyiragongo, ainsi que la ville de Goma au Nord-Kivu. Une famille entière d’au moins neuf personnes, parents, enfants et proches a été exécutée par des assaillants armés, porteurs d’armes à feu, selon des témoignages des habitants.
Le bilan provisoire fait état d’au moins dix morts, incluant un ancien candidat malheureux aux élections provinciales dans la circonscription de Nyiragongo.
Les attaquants ont ciblé des habitations vers 20 heures, procédant à des exécutions sommaires. Des vidéos amateurs partagées sur les réseaux sociaux montrent des corps sans vie, dont certaines victimes surprises à leur table, et d’autres retrouvées dans différentes pièces des maisons.
Les sources locales évoquent un chaos indescriptible, avec des scènes de « tristesse absolue » selon un journaliste sur place.
Insécurité persistante à Goma
Dans la même nuit, un jeune homme a été tué par balles dans le quartier Katindo, ajoutant à la psychose qui règne dans la ville.
Cette attaque survient après plusieurs autres meurtres récents, dont celui d’un revendeur de crédits téléphoniques criblé de balles le 1ᵉʳ avril dans le même quartier.
Les quartiers Lac-Vert, Ndosho et Mabanga Nord sont également touchés par des braquages et des tirs réguliers, selon des sources locales.
La population de Goma, confrontée à une criminalité urbaine galopante et à une impuissance des autorités, exprime un profond désarroi.