Les membres de la SCODE, parti de l’opposition, s’insurgent contre l’interruption des soins médicaux de leur président national, Jean-Claude Muyambo. Ce dernier a été reconduit, vendredi dernier, en prison centrale de Makala, à Kinshasa.
«Dans le cadre de la décrispation politique, la SCODE ne pouvait s’attendre à un traitement inhumain et dégradant de son leader dont les soins de santé ont été brutalement interrompus à la Polyclinique Caroline, à Kinshasa en date du 13 janvier», s’est plaint Me Gustave Mumba depuis Lubumbashi (Haut-Katanga).
Il a attribué ce comportement à un groupe de gens au service du pouvoir de Kinshasa qui, selon lui, cherche à tout prix à taire la voix de la démocratie alors que le dossier Muyambo est en train d’être traité par la CENCO.
Les membres de la SCODE appellent à l’implication de la communauté nationale et internationale ainsi qu’à celle de la MONUSCO pour que Jean-Claude Muyambo retrouve sa liberté.
Pour Me Gustave Mumba, Jean-Claude Muyambo est victime « d’un acharnement et d’un complot de ses détracteurs».
«Nous prenons à témoins, la communauté internationale, la MONUSCO, la CENCO et tout le peuple congolais de l’injustice qu’est en train de subir notre leader et exigeons, par ce fait, qu’il soit reconduit à l’hôpital pour des soins appropriés », a-t-il ajouté.
En décembre dernier, le tribunal de paix de Ngaliema (Kinshasa) avait rejeté la requête de mise en liberté provisoire de Jean-Claude Muyambo. Cette requête s’appuyait sur une recommandation de la commission «Décrispation politique » du dialogue national inclusif qui se déroule sous la houlette de la CENCO.
Jean-Claude Muyambo est poursuivi depuis janvier 2015 pour stellionat, manœuvre frauduleuse consistant à vendre un bien dont on n'est pas propriétaire. L’opposition congolaise a toujours dénoncé une détention arbitraire et politique.