L'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs, Saïd Djinnit, a affirmé jeudi 12 janvier à Goma (Nord-Kivu) la détermination de l’ONU à trouver «une solution urgente» au problème relatif à la présence en RDC des ex-rebelles sud-soudanais.
Au sortir de son entretien avec le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya, l'Envoyé spécial Saïd Djinnit a déclaré qu’il y avait nécessité de résoudre au plus vite la question des ex-rebelles sud-soudanais hébergés dans le camp de transit de la MONUSCO. Cela devait aider, selon lui, à éviter d’autres situations de tensions entre la RDC et le Sud-Soudan mais aussi empêcher que d’autres tensions voient le jour dans la région.
Saïd Djinnit rapporte qu’au cours de cet entretien, il a été question de voir comment les Nations Unies peuvent contribuer «pour que ces ex-combattants soient délocalisés en dehors du Congo de préférence».
A cette occasion, «nous avons réitéré notre détermination à travailler main dans la main avec les autorités provinciales et les autorités nationales, que nous allons rencontrer demain, pour trouver une solution à ce problème et soulager cette province, ce pays, de ce fardeau supplémentaire qu’on ne doit pas imposer au Congo», a poursuivi l'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs.
M. Djinnit a tenu ces propos au lendemain de l’intervention du Représentant de la RDC à l’ONU, Ignace Gata Mavita, devant le Conseil de sécurité à New York. Ce dernier a invité les Nations unies à tout faire pour que les combattants sud-soudanais et les rebelles rwandais FDLR soient rapatriés dans leurs pays respectifs.
Au total, 631 ex-rebelles du SPLM/A IO de Riek Machar sont en RDC, dont 531 au camp DDRRR de la MONUSCO à Munigi depuis le 3 septembre 2016. A plusieurs reprises, les habitants et acteurs politiques du Nord-Kivu ont protesté contre leur présence dans la région.