Les opérations d’enrôlement d’électeurs lancées lundi 2 janvier à Rutshuru n’ont pas encore débuté à Bwito, deuxième chefferie de ce territoire du Nord-Kivu.
D’après des sources locales, la plupart des localités de cette chefferie se sont totalement ou partiellement vidés de leurs habitants en décembre 2016.
Les habitants avaient abandonné progressivement leurs maisons après les attaques successives de leurs villages par des miliciens Nyatura et Maï-Maï les 1er, 23 et 25 décembre derniers. Une vingtaine de personnes avaient été tuées au cours de ces attaques.
La société civile de Bwito dit craindre que les habitants de la chefferie ne soient pas enrôlés à cause de l’insécurité. La plupart des déplacés refusent de regagner leurs domiciles.
Les autorités administratives de Bwito appellent au retour des habitants qui ont fui l’insécurité, assurant que le calme est revenu.
Pour sa part, le secrétaire exécutif provincial de la commission électorale au Nord-Kivu promet l’ouverture des centres d’enrôlement à Bwito incessamment. Il attribue l’absence de l’enrôlement au retard enregistré dans le déploiement du matériel électoral dans la région à cause de l’insécurité.
Il appelle les services de sécurité à résoudre la crise sécuritaire et humanitaire. Les opérations d’enrôlement doivent durer trois mois dans le territoire de Rutshuru.
A Bwisha, l’autre chefferie de Rutshuru, des sources locales signalent l’engouement dans les centres d’enrôlement.
