Le chef de la diplomatie française déclare avoir appris « avec satisfaction » la signature de l’accord politique entre le pouvoir et l’opposition en République démocratique du Congo. « Cet accord contient les éléments d’une sortie de la crise politique et institutionnelle que connaît le pays », écrit Jean-Marc Ayrault dans un communiqué publié dimanche 1er janvier.
Le ministre français des Affaires étrangères rend hommage aux évêques et aux équipes de négociateurs de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) « dont le travail inlassable et déterminé a permis la conclusion du compromis ».
La France appelle les signataires de l’accord et les parties engagées à « respecter leur parole ».
Pour Jean-Marc Ayrault, la RDC doit préparer les élections « dans les délais agréés ».
« La France est disposée à apporter tout le soutien nécessaire à cette fin », note-il dans son communiqué.
« Transition consensuelle »
La haute représentante pour les affaires étrangères de l’Union européenne, Federica Mogherini, et le commissaire pour la coopération internationale et le développement, Neven Mimica, estiment pour leur part que ce compromis trouvé en RDC doit ouvrir la voie à une transition consensuelle et pacifique.
« Il est le résultat de la persévérance de la Conférence épiscopale du Congo que nous avons soutenue et d'un engagement constructif des principales forces politiques du pays », observent-ils dans un communiqué.
Pour Federica Mogherini et Neven Mimica, l'accord signé sous l’égide des évêques catholiques doit permettre le plein respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
« L'UE souhaite un dialogue politique avec l'exécutif de transition, afin de pouvoir définir son appui à ce processus national », indiquent-ils.
Sous l’égide des évêques catholiques, le pouvoir et l'opposition ont trouvé samedi 31 décembre un compromis pour gérer la RDC jusqu’à l’élection du successeur du président Kabila dont le dernier mandat constitutionnel a pris fin le 19 décembre dernier.
Joseph Kabila va rester en fonction jusqu’à l’élection du prochain président qui doit intervenir avant la fin 2017.