Dix-huit militants du mouvement pro-démocratie Lutte pour le changement (LUCHA) ont été relaxés, mardi 27 décembre à Goma (Nord-Kivu), une semaine après leur arrestation. Une autre militante a été libérée à Kinshasa.
Le parquet près la Grande Instance de Goma a décidé d’abandonner la poursuite contre dix-huit militants, arrêtés pendant qu'ils manifestaient contre le maintien au pouvoir du président de Joseph Kabila, arrivé à la fin de son dernier mandat le 19 décembre 2016.
D’après Gislain Muhiwa, un membre de la LUCHA, le parquet n’a retenu aucune charge contre ses camarades, même aucun procès n’a été ouvert, faute des preuves.
«Une autre militante de Lucha, Gloria Senga, enlevée le 18 décembre à Kinshasa, est aussi libérée», a-t-il ajouté à l’AFP, tout en s'inquiétant du sort de «cinq camarades de Goma et deux camarades de Mbuji-Mayi [Kasaï-Oriental], qui sont toujours en détention».
Pendant ce temps, la première audience de trois autres militants de la LUCHA, en détention depuis plus d’un mois à Munzenze, est prévue pour ce mercredi au tribunal de paix de Goma.
Ces derniers sont poursuivis pour distribution des tracts à l’Institut supérieur de commerce (ISC)/Goma et appelant à la désobéissance à l’autorité.
De nombreux militants de la LUCHA étaient cet avant-midi devant la salle d’audience en guise de soutien moral à leurs camarades.