Les directeurs centraux, provinciaux et chefs d’agences du Fonds de promotion de l’industrie (FPI) se réunissent, depuis mardi 27 décembre à Kinshasa, pour faire un état des lieux de cette entreprise publique.
D’après le nouveau directeur général du FPI, Patrice Kitebi, lors de trois jours de travaux, une feuille de route des actions à mener et des décisions à prendre sera élaborée pour le redressement de l’entreprise qui, selon lui, présente une situation peu reluisante.
«Les cadres et agents du FPI doivent se rendre à l’évidence que notre institution est aujourd’hui à la croisée des chemins. Elle doit, soit continuer à enregistrer des contreperformances et ainsi assister à son déclin progressif, jusqu’éventuellement à sa disparition, soit prendre les mesures draconiennes qui s’imposent pour redresser la barre et assurer son avenir», a-t-il indiqué.
Relevant un faible taux de recouvrement de la taxe de promotion de l’industrie et des prêts consentis aux promoteurs, M. Kitebi a souligné que le FPI avait des difficultés pour réaliser les garanties constituées en couverture desdits prêts, suite à un déséquilibre persistant au niveau du compte d’exploitation.
Lors de son entrée en fonctions, le nouveau comité du FPI a relevé que l’entreprise éprouvait des difficultés pour remplir convenablement ses missions, suite à ses créances de l’ordre de 260 millions de dollars américains détenues par les débiteurs, soit 58% du portefeuille-prêts de l'entreprise. D’où, la nécessité de procéder aux recouvrements forcés de ses créances.
De son côté, le nouveau ministre de l’Industrie, Marcel Ilunga, a promis, en sa qualité d’ancien député, de s’investir pour que soit accordé le privilège du trésor au FPI, en vue de lui permettre d’opérer le recouvrement de ses crédits octroyés.