Plus de mille ex-travailleurs de la SENGAMINES à Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental) continuent de réclamer le versement de leurs décomptes finaux. Ils affirment que leurs créances, validées depuis 2010, s’élèvent à environ 4 millions de dollars américains. Mais ils ne comprennent pas pourquoi ils ne sont toujours pas payés.
«Nous demandons que [nous puissions] toucher nos dûs. On en a marre. Il y a quelques-uns parmi nous qui sont déjà [morts]. Nos enfants n’étudient pas», a affirmé le président des ex-travailleurs de la SENGAMINES, Théodore Lukusa.
Ces ex-travailleurs veulent toucher leur argent avant la fin de cette année, a-t-il précisé, appelant la MONUSCO de s’impliquer pour que le directeur de la Société Anhui Congo d’investissements miniers (SACIM), qui a repris la SENGAMINES, leur fixent clairement la date de la paie des décomptes finaux.
Théodore Lukusa a lancé un cri de détresse.
Ecoutez-le dans cet extrait sonore.
Radio Okapi n’a pas réussi à obtenir la réaction de la responsable désignée de l’ex-SENGAMINES, qui avait fait faillite en 2005. Selon le représentant des ex-travailleurs, l’entreprise a repris ses activités en mars 2013, grâce à l’arrivée de nouveaux investisseurs.
En 2007, ces ex-agents avaient obtenu gain de cause dans le procès qui les avait opposés à l’ex-SENGAMINES, alors devenue SACIM. Mais la décision de la justice qui ordonnait le paiement des décomptes finals n’a jamais été exécutée.
La SENGAMINES produisait du diamant jusqu’à sa faillite déclarée en 2005.