Revue de presse kinoise de mardi 13 décembre 2016.
La mort de Charles Mwando, président du G7, la reprise des travaux du dialogue inclusif et les sanctions de l’Union européenne contre sept leaders de la RDC sont les sujets qui intéressent la presse parue mardi 13 décembre à Kinshasa.
Le Phare s’intéresse aux sanctions contre quelques responsables de la RDC et titre : « Les USA et l’UE frappent de nouveau »
Promises il y a plusieurs mois par les Américains et les Européens, des sanctions ciblées sont tombées contre des responsables politiques et militaires congolais simultanément à Washington et à Bruxelles, indique le tabloïd.
Dans l’un comme l’autre cas, les personnalités frappées sont accusées de violations des droits de l’homme (violences, tortures, saccages et tueries des 19 et 20 septembre 2016), d’interpellations et d’arrestations d’opposants et activistes des mouvements citoyens, de blocage du processus électoral, de planification du « glissement » du mandat du Chef de l’Etat, ajoute Le Phare.
Sept personnes au total sont concernées par ces sanctions renseignent le journal. Il s’agit d’Ilunga Kampete, Gabriel Amisi, Célestin Kanyama, John Numbi, Roger Kimbelisa, Delphin Kahimbi et Ferdinand Ilunga Luyoyo.
A ce sujet, Le Potentiel annonce l’interdiction d'entrée dans l'UE et gel des avoirs pour les sept personnes visées. Et plus particulièrement le gel de tous les biens de Boshab et Kalev désignés sur le territoire américain.
Le quotidien reprend la réaction de Lambert Mende, porte-parole du gouvernement sortant, qui s’est confié à l’AFP. Il condamne ces sanctions et les qualifient « d’illégales car elles procèdent d'une sorte de droit impérial qui est aux antipodes du droit international. La RDC, pays non européen, les condamne et entend les attaquer devant qui de droit ».
Peu avant d'assister, lundi à Bruxelles, Jean-Marc Ayrault, ministre français des Affaires étrangères, a tenu à préciser la position de la France. Selon lui, Il s'agit des sanctions qui concernent les responsables d'actes des violences perpétrés il y a plusieurs mois, poursuit le tabloïd.
« Il est important que la Communauté internationale et l'Union européenne adressent un message d'une grande fermeté et d'une grande clarté », a-t-il indiqué.
La Prospérité aborde le sujet du dialogue inclusif et prévient à la une : « Ni manipulation, ni confusion. RDC : l’Accord Politique ne sera pas enterré ! »
Le quotidien reprend l’analyse de Kajepa Molobi, membre de la MP, qui tient à recadrer « un pernicieux jeu de mots »
Pour lui, en effet, les discussions directes ouvertes, le 8 décembre sous la bannière de la CENCO s’inscrit dans la droite ligne des pourparlers dont le but visé, consisterait notamment, à introduire des éventuelles améliorations à l’Accord Politique, pour intégrer tous ceux qui n’y avaient pas adhéré.
Ceci témoigne de la volonté du Président Kabila, engagé dans une croisade inexorable pour la paix en RDC, à ne pas faire fi de tous les appels à « l’inclusivité ». Et, dans ce contexte, les Evêques catholiques n’auraient pas eu une autre mission que celle de convaincre les politiciens-là, tous ceux qui sont restés en marge du compromis du 18 octobre, de revenir aux bons sentiments et de cesser de prêcher sous la chapelle du chaos et de la violence, soutient Kajepa Molobi, cité par La Prospérité.
Forum des As annonce une triste nouvelle à la une : « Mwando Nsimba s’est éteint hier à Bruxelles ! »
Selon le journal, citant des sources familiales, Charles Mwando Nsimba a succombé de suite d’une intoxication alimentaire.
Charles Mwando Nsimba n’était pas n’importe qui, écrit Forum des As, qui le décrit en ces termes :
« Du haut de ses 80 ans, ce natif de Moba aura marqué de ses empreintes l’espace politique congolais dans toutes ses variantes. Au niveau de responsabilités gouvernementales, Mwando a fait le tour de tous les ministères importants : Agriculture, Transports et communication, Défense, Intérieur. Depuis 1990, Mwando Nsimba a été de tous les combats en vue de l’avènement d’un ordre politique nouveau. Il a été en première ligne dans ce qu’on a appelé l’Union sacrée de l’Opposition ».