L’Auditorat militaire supérieur du Nord-Kivu a arrêté une vingtaine de personnes suspectées d’avoir participé à la tuerie d’une trentaine de civils à Luhanga, en territoire de Lubero (Nord-Kivu).
Cette juridiction a effectué ces arrestations à l’issue des enquêtes menées, depuis quatre jours, tour à tour dans les localités de Luofu, Kirumba, Kanyabayonga et Luhanga.
Des personnes arrêtées sont détenues à Goma et Beni.
Selon des sources judiciaires, ces enquêteurs de la justice militaire ont auditionné une vingtaine de personnes parmi lesquelles des rescapés et témoins de l’attaque de Luhanga, attribuée aux présumés Maï-Maï Mazembe.
Parmi les personnes arrêtées, il y a le chef de la localité de Luofu qui a été transféré et détenu à l’auditorat militaire de Beni.
Les enquêteurs reprochent à ce chef local d’avoir encouragé, par ses propos, des présumés miliciens Mazembe d’attaquer les hutu, les accusant de connivence avec les FDLR.
A en croire d’autres sources sécuritaires, depuis le début de ces enquêtes, au moins une vingtaine de personnes ont été arrêtées, puis placées en détention à Goma et Beni.
Le bilan de cette attaque avait fait trente morts : quinze femmes, onze enfants et trois hommes.
Ces victimes ont été inhumées lundi 28 novembre dernier en présence du ministre provincial de la Santé du Nord-Kivu, Martial Kambumbu.