Des organisations de défense des droits de l’homme du Kongo-Central dénoncent la mort des détenus de suite des maladies non soignées en prison. La semaine dernière, quatre prisonniers sont morts dans les prisons de Mbanza-Ngungu et de Tshela, a précisé vendredi 18 novembre à Radio Okapi, le porte-parole de ces ONG.
D’après ces ONG, à la prison de Mbanza-Ngungu, ces décès se sont produits les 9, 10 et 11 novembre. Il s’agit respectivement de deux personnes poursuivies pour viol et d’un prévenu détenu pour coups et blessures volontaires.
Les mêmes sources ont indiqué que, malgré des recommandations des infirmiers de la prison, les détenus malades n’ont pas été transférés à l’hôpital; jusqu’à leur mort.
Pourtant, d’après les mêmes ONG, la police affirme qu’il ne se pose pas un problème d’escorte. Des sources policières expliquent que l’administration pénitentiaire peut prélever des éléments sur les effectifs de la police et de l’armée commis à la sécurité de la prison pour assurer l’escorte des prisonniers malades jusqu’à l’hôpital.
Par ailleurs, à la prison de Tshela, un condamné à cinq ans de servitude pénale principale pour attentat à la pudeur est décédé le 12 novembre d’une maladie non soignée.
La prison de Mbanza-Ngungu à elle seule a enregistré près de trente morts depuis le début de cette année.
La malnutrition et le manque de structures sanitaires adéquates sont souvent cités comme les principales causes de la série des morts en détention.
Le Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme à Matadi a exprimé sa profonde préoccupation face à cette situation.
Les ONG de défense des droits de l’homme du Kongo-Central invitent les autorités compétentes à trouver une solution à ce problème.