Le président Joseph Kabila va s’adresser ce mardi à la nation devant les deux chambres du Parlement réuni en congrès.
Cette adresse du chef de l’Etat a été annoncée lundi après la démission du Premier ministre Matata Ponyo « pour répondre à l'esprit et à la lettre de l'accord » signé à l’issue du dialogue. L’accord signé à l’issue du dialogue prévoit la nomination d’un Premier ministre issu de l’opposition. Cette nomination devait intervenir lundi 14 novembre.
Après son entretien avec le Premier ministre dont il a « pris acte » de la démission, Joseph Kabila reçu des membres de l’opposition qui ont pris part au dialogue, les responsables de la majorité et des représentants de la société civile.
Nous vous proposons les grands moments de l’adresse du président Kabila devant le congrès.
Les membres des bureaux du Sénat et de l’Assemblée se sont installés dans l’hémicycle. L’hymne national a été chanté. Le président du Sénat ouvre la séance du congrès.
#Rdc @MinakuAubin confirme, Kabila ce matin devant les deux chambres pic.twitter.com/XbVSvGRKZm
— ACTUALITE.CD (@actualitecd) 15 novembre 2016
Les députés et sénateurs adoptent l’ordre du jour. La séance est suspendue. Le président du Sénat et de l’Assemblée nationale sortent de l’hémicycle pour aller accueillir le chef de l’Etat.
Plusieurs personnalités dans l’assistance. Le facilitateur du dialogue est présent dans l’hémicycle. Certains opposants qui ont pris part au dialogue sont également présents. Parmi eux, Vital Kamerhe, Azarias Ruberwa et Samy Badibanga.
Joseph Kabila fait son entrée au palais du peuple. Il est accueilli par Léon Kengo et Aubin Minaku, respectivement président du Sénat et de l’Assemblée nationale.
Le président Kabila fait son entrée dans l’hémicycle où il va prononcer son discours dans les prochaines minutes. En principe, ce discours ne devrait lieu à aucun débat des parlementaires.
Des militants de la majorité lancent des slogans en l’honneur du président Kabila.
Le président du Sénat qui préside le congrès invite le chef de l’Etat à prendre la parole.
Joseph Kabila commence son discours et fait observer une minute de silence pour les personnes mortes pendant ses 15 ans au pouvoir.
Joseph Kabila: « Il y a 15 ans la RDC était un lambeau, un non-Etat. » Il rappelle l’état du pays quand il y a accédé au pouvoir, évoquant notamment les conflits armés et l’instabilité politique.
Joseph Kabila : « Face à une nation déchirée, j’avais pris un engagement précis de réaliser des changements profonds dans tous les secteurs de la vie nationale. » Le président rappelle ses promesses de pacifier le pays, de libéraliser l’activité économique, de combattre la pauvreté.
« Du chemin a été parcouru. Un long chemin semé d’embuches. […] Des institutions ont été installées entraînant des reformes sans précédent. Les provinces sont passées de 11 à 26 », fait savoir Joseph Kabila qui cite également des reformes réalisées dans le secteur judiciaire et sécuritaire.
« Hier sujet des préoccupations, la RDC est citée en exemple », déclare Joseph Kabila parlant de la lutte contre les violences sexuelles.
Joseph Kabila se réjouit des réformes lancées dans le domaine économique qui ont permis au pays de renouer avec la croissance en dépit de la crise. Il se félicite aussi du taux d’inflation.
Joseph Kabila parle de l’augmentation des salaires des fonctionnaires civils et militaires.
Il se félicite des progrès dans l’éducation, évoquant le taux brut de la scolarisation qui a connu un accroissement, passe de 83 à 107% au cycle primaire.
Joseph Kabila souligne l’importance des élections régulières et apaisées qui assurent le renouvellement de la classe politique.
Selon le chef de l’Etat, une partie de la population est devenue un terrain d'expérimentation des manœuvres insurrectionnelles.
« Aucun agenda politique ne saurait justifier la violence », déclare-t-il, avant d’ajouter :
« Miser pour accéder au pouvoir sur le sang congolais est, pour le moins, moralement condamnable. »
Pour Joseph Kabila, des jeunes défavorisés sont victimes de manipulation de certains politiciens. Aux jeunes défavorisés, il promet des politiques de réinsertion.
« Notre défi demeure la consolidation de notre démocratie. Il est impératif que nous conjurions les manœuvres tendant à prendre le pouvoir par la force ou par toute autre voie anti-constitutionnelle. Je lance une invitation à la classe politique à se préparer à la rencontre du souverain primaire car dans quelques mois, des scrutins seront convoqués », déclare Joseph Kabila.
Pour le président Kabila, le dialogue a été mené avec dextérité par le Premier ministre Edem Kodjo à qui il rend hommage.
Le chef de l’Etat estime que l’accord politique issu du dialogue reste « la seule feuille de route mise au point par les Congolais. Il fixe des perspectives réalistes pour les élections ».
Joseph Kabila félicite la Cenco pour ses bons offices et constate le refus de ceux qui ont boycotté le dialogue. « Soucieux de mes responsabilités, je ne peux permettre que la RDC soit prises en otage par une frange de sa classe politique », déclare-t-il.
Joseph Kabila promet de nommer un nouveau Premier ministre qui aura notamment pour mission de « conduire le peuple aux élections ».
Au sujet de son avenir, Joseph Kabila déclare: « Je tiens à dire que la RDC est une démocratie constitutionnelle et que toutes les questions sont réglées par la constitution ».
« N'ayant jamais été violée, la constitution sera toujours respectée dans toutes ces dispositions », ajoute-t-il.
Joseph Kabila conclut son discours.