Les Nations unies sont "préoccupées" par un nouveau décret du gouvernement congolais sur les médias audiovisuels étrangers, a déclaré dimanche un représentant du Conseil de sécurité de l'ONU lors d'une visite en RDC.
"Nous sommes préoccupés par certaines informations relatives à (ce) décret", pris samedi dernier, jour de l'arrivée d'une délégation du Conseil de sécurité en RDC, a déclaré Alexis Lamek, représentant permanent adjoint de la France au siège des Nations unies à New York lors d'un point de presse à Beni, dans l'Est du Congo.
A Kinshasa, samedi, "nous avons évoqué nos préoccupations à l'égard du processus politique en cours et discuté avec les autorités congolaises des mesures de confiance qui nous semblent nécessaires à ce stade", a dit M. Lamek, co-président de la délégation onusienne en visite en RDC.
Le décret signé samedi par le ministre des Médias, Lambert Mende, également porte-parole du gouvernement congolais, "ne va pas du tout dans le sens des mesures de confiance dont nous parlons, mais nous essayons d'évaluer et de comprendre de quoi il s'agit", a ajouté le diplomate français.
Ce texte dispose que "les personnes physiques ou morales de nationalité étrangère peuvent être autorisées à opérer de manière continue dans le secteur de la radiodiffusion sonore et de la télévision" en RDC "moyennant une participation majoritaire des Congolais dans le capital de ladite société".
Le décret donne un "délai de 30 jours" aux radios et télévisions étrangères émettant en RDC dans "des conditions non conformes (...) pour se mettre en règle", soit jusqu'au 12 décembre.
Samedi, la délégation du Conseil de sécurité a appelé toutes les parties prenantes à réussir une "transition pacifique" vers une "élection (présidentielle) apaisée".
Par AFP.