Le député Henri-Thomas Lokondo a proposé mercredi 2 novembre que le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) vienne éclairer les élus du peuple sur les allégations de tripatouillage du compte de cette institution à la BGFI-Bank, à Kinshasa.
Henri-Thomas Lokondo estime que l’Assemblée nationale doit s’assumer par rapport à cette affaire:
«Je crois que nous sommes en train de suivre pendant un certain temps l’affaire qui concerne la CENI sur le mouvement des fonds logés à la banque BGFI. Et j’ai suivi le président de la CENI s’expliquer à travers un journal. Je crois que nous avons la responsabilité de nous assumer. La CENI est sous notre tutelle. Que toutes affaires cessantes, puisque l’affaire défraie la chronique, que la CENI vienne nous expliquer qu'est-ce ’qui s’était passé ou qu’est-ce qui se passe au juste».
Pour cet élu de Mbandaka, il n’est pas normal que tout le monde parle de ce dossier, sauf les élus nationaux, qui sont en principe «les chefs de la CENI».
Cette affaire a été portée sur la place publique, fin octobre dernier, par le quotidien belge Le Soir, qui accuse BGFI Bank de faire des opérations bancaires douteuses sur les comptes de la CENI.
Selon ce journal, ces comptes logés à la BGFI Bank à Kinshasa ont plusieurs fois été dépouillés par des individus ne faisant pas partie de la CENI, mais plutôt présentés comme des membres de la famille du président Joseph Kabila.
Des révélations rejetées par le président de la CENI, Corneille Nangaa, assurant que «ce sont des transactions normales faites par les gens ayant qualité à les faire pour le compte de la CENI».
La position de la CENI contraste avec celle de l’ONG des droits de l’homme ASADHO, qui elle confirme la version du journal le Soir. «Nous avons en possession certains documents qui appuient les faits qui ont été dénoncés», a assuré Jean-Claude Katende, président de l’ASADHO.