La presse kinoise parue mardi 25 octobre fait échos du discours de circonstance du représentant spécial adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC, M. Mamadou Diallo, à l’occasion de la célébration des 71 ans d’anniversaire d’existence des nations unies. Elle commente également le sommet de Luanda essentiellement consacré sur la crise politique en RDC qui s’ouvre mercredi.
Dans son allocution à l’occasion de la célébration des 71 ans anniversaire d’existence de l’ONU à Kinshasa, Mamadou Diallo a fait savoir que « les efforts sont consentis afin qu’après la première étape du dialogue ayant débouché sur la signature d’un accord politique, les parties prenantes, notamment celles n’y ayant pas pris part, se retrouvent autour d’une table avec signature dudit document afin d’aplanir les divergences et de se mettre d’accord», rapporte Le Phare.
Ces efforts, a poursuivi le représentant spécial adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC, s’appuient sur les dispositions de la résolution 2277 qui guident et cadrent plus que jamais l’action de la Mission onusienne en RDC, lesquelles «disposent de la nécessité de poursuivre les efforts visant à inclure toutes les parties prenantes», a déclaré M. Diallo dans des propos que rapporte le journal.
Les journaux de Kinshasa reviennent également sur le sommet de Luanda consacré essentiellement sur la crise politique en RDC qui s’ouvre mercredi 26 octobre.
Et selon le ministre des Affaires étrangères angolais, George Chicoti, il n’y aura pas de nouveau dialogue, ni de nouvelle date des élections, comme le demandent certains opposants, rapporte Forum des As.
Le ministre le ministre des Affaires étrangères angolais l’a indiqué lundi dans un entretien à RFI, précise le quotidien.
A l’en croire, «les participants à ce sommet ne remettront pas en cause l’accord politique intervenu en RDC le 18 octobre à l’issue du dialogue national», rapporte le tabloïd, ajoutant que pour lui, «le dialogue de la cité de l’union Africaine a été assez ouvert».
La prospérité n’est pas de cet avis. Le journal parie que le sommet de Luanda fera la synthèse de toutes les prises de position des protagonistes de la crise en RDC, en établissant les points de convergence et de divergence, pour tabler finalement sur la nécessité de dégager un autre accord.
Et cet accord, pense le quotidien, inclurait tous les abonnés absents du dialogue de Kodjo.
Pour s’en convaincre, le journal fait remarquer que presqu’une semaine après la conclusion du dialogue et la signature d’un accord, les choses trainent à se mettre en place. Et pour cause, croit savoir le quotidien, l’application de l’accord conclu au dialogue est suspendue aux résolutions ou recommandations du Sommet de Luanda.
L’Avenir semble rejeter l’analyse de la Prospérité. Dans sa livraison de ce mardi, le Journal renseigne que le président Joseph Kabila a reçu lundi une délégation de la Majorité présidentielle, de l’opposition politique et de la Société civile ayant participé au dialogue, conduite par le Facilitateur désigné par l’Union africaine, l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo.
La délégation est venue lui présenter officiellement l’accord qui était signé à l’issue du dialogue et le rapport général établi sur le déroulement des travaux du dialogue, précise le quotidien.
En principe, note le journal, c’est cette date de la remise de ce document au Chef de l’Etat qui sera celle qui sera pris en compte dans la formation du nouveau Gouvernement, étant donné que le document signé stipule dans l’une de ses dispositions qu’il sera procédé, dans les 21 jours de la signature du présent accord, à la formation d’un nouveau Gouvernement d’union nationale, écrit le quotidien dans ses colonnes.
Et ce gouvernement d’union nationale est attendu dans un climat de défiance politique, fait observer Le Potentiel. Car, argumente le quotidien, l’accord politique conclu à l’issu du dialogue de la Cité de l’Union africaine n’a pas dissipé la tension entre les deux camps politiques, au regard de la non adhésion du Rassemblement de l’opposition à cet accord politique.
Signe de cette tension, note le tabloïd, les opposants proches de Tshisekedi pour qui la date du 19 décembre marque la fin sans autre forme de procès de règne de Joseph Kabila, prévoient d’administrer un carton rouge à Joseph Kabila à cette date. Et c’est dans ce climat de défiance qu’est attendu ce gouvernement d’union nationale, écrit le quotidien.