Les travaux du dialogue national ont pris fin, mardi 18 octobre à la cité de l’union africaine, sanctionnés par la signature d’un accord politique. Dans son discours de clôture, le facilitateur du dialogue national, Edem Kodjo a invité tous les signataires dudit accord à les mettre en œuvre pour l’intérêt du peuple congolais.
«C’est un compromis des Congolais. Il a en outre le caractère primordial d’être ouvert à toutes les bonnes volontés qui voudraient y adhérer », a-t-il ajouté.
Pour sa part, le représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’Onu en RDC, David Gressly, dit prendre acte de cet accord au nom des Nations unies.
De son côté, le commissaire chargé de paix et sécurité auprès de l’Union africaine (UA), Sumahili Chui, a loué les efforts consentis par les participants au dialogue pour aboutir à un accord politique signé en faveur de la paix en RDC.
« L’accord politique que vous venez de conclure est une grande première, qui va, j’en suis convaincu, jeter les bases d’une paix durable au travers d’un processus électoral maitrisé et consensuel », a déclaré Sumahili Chui.
La signature symbolique de l’accord politique met ainsi fin aux travaux du dialogue lancés depuis le 1er septembre dernier.
Vital Kamerhe a été le premier à signer cet accord au nom de l’opposition. Il a été suivi du directeur de cabinet du chef de l’Etat, Néhémie Mwilanya. Madeleine Kalala l’a signé pour le compte de la société civile et Azarias Rubrewa a représenté les personnalités politiques invitées au dialogue.
Sur son compte twitter, le secrétaire général du PPRD, Henri Mova Sakanyi, qualifie la signature de cet accord « d’une victoire pour la démocratie dans notre pays».
Cet Accord, une victoire pour la démocratie dans notre pays. pic.twitter.com/obcDOssAbl
— Henri Mova Sakanyi (@AmbHenriMova) 18 octobre 2016
La cérémonie de clôture du dialogue politique a été présidée par le facilitateur Edem Kodjo en présence des nombreuses autorités du pays, des diplomates accrédités en RDC et les représentants des organisations africaines.
Cérémonie de clôture du Dialogue national inclusif en #RDC pic.twitter.com/tiduk3z8Bk
— Edem Kodjo (@EdemKodjoRDC) 18 octobre 2016
Dans cet accord, les parties prenantes au forum ont convenu « de préparer et d’organiser les élections présidentielle, législatives et provinciales dans un délai de 6 mois dès la convocation des scrutins le 30 octobre 2017 ». La plénière du dialogue a confirmé que le prochain Premier ministre sera issu de l'opposition. L'actuel chef de l'Etat Joseph Kabila va continuer à exercer ses fonctions après le 19 décembre 2016, jusqu'à l'installation effective d'un nouveau président élu de la République.
L’accord politique comporte 12 chapitres repartis en 25 articles. Ces articles traitent notamment du fichier électoral, du calendrier électoral, de la sécurisation du processus électoral, des personnes et des biens, du budget des élections des institutions ainsi que des mesures de confiance et de la composition du comité de suivi de l’accord issu du dialogue.
300 participants à ce forum national ont chacun signé cet accord à tour de rôle, avant de quitter la cité de l’Union Africaine, en dehors de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et autres délégués de la société civile qui avaient claqué la porte du dialogue.