Le Conclave du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au Changement qui s’ouvre ce jour à Kinshasa suscite les commentaires des journaux parus mardi 4 octobre à Kinshasa.
C’est à partir de 9 heures ce mardi que les membres du «Rassemblement» de l’opposition vont démarrer les travaux du conclave convoqué pour examiner la situation politique qui prévaut en RDC et formuler des recommandations appropriées, rapporte La Prospérité.
A en croire le quotidien, l’Eglise catholique, qui recherche un dialogue réellement inclusif, a confirmé sa présence à l’ouverture de ce forum des opposants qui boycottent le dialogue.
Cependant, souligne le journal, elle ne va pas participer aux travaux parce que ne faisant pas partie du Rassemblement de l’opposition. Sa présence à ces travaux de l’opposition, explique le quotidien, vise à rechercher l’équilibre, après s’être retirée des travaux de la cité de l’Union Africaine, jugeant le cadre non représentatif des forces politiques et sociales du pays.
Une présence décriée par la Majorité Présidentielle (MP) qui par la bouche de son porte-parole, André-Alain Atundu, a dénoncé «une démarche dont l’objectif est la convocation d’un deuxième dialogue sur une même matière», rapporte le quotidien.
Le Phare qui commente cette actualité précise que ce conclave a comme objectif principal de baliser le chemin pour un vrai dialogue, conformément à la résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations Unies et la Constitution, dans son volet relatif à l’organisation de la présidentielle dans les délais constitutionnels.
D’ailleurs, fait remarquer le quotidien, la plénière du dialogue de la cité de l’OUA prévue ce mardi 4 octobre, a été renvoyée à une date ultérieure. C’est pour permettre aux pensionnaires de la Cité de l’Union Africaine de prendre connaissance du nouveau cahier de charges du Rassemblement avant de lever des options finales de leurs travaux, croit savoir le journal.
Pour sa part, Forum des As estime qu’à travers ce conclave, Le Rassemblement a tout simplement décidé d’ignorer totalement le dialogue, facilité par Edem Kodjo. D’après le quotidien qui dit s’appuyer sur des informations livrées par des sources crédibles de l’UDPS, les ténors de cette plateforme de l’Opposition sont d’accord pour un "vrai dialogue" bipartite entre eux et la Majorité présidentielle.
Ce dialogue, précisent ces sources au quotidien, doit se faire sous la médiation d’un autre facilitateur, car Kodjo a été récusé. Cependant, ont-ils insisté, ce forum ne se fera qu’après la prise en compte des préalables du Rassemblement par le pouvoir, rapporte le tabloïd.
L’hypothèse de la tenue d’un dialogue bipartite entre le «Rassemblement» de l’opposition et la Majorité présidentielle évoquée par Forum des As est corroborée par le Potentiel.
D’après le quotidien, l’ONU s’apprêterait déjà à dépêcher «un émissaire de haut rang» afin de recadrer les divergences entre «acteurs majeurs» et aboutir rapidement à un compromis politique dans lequel le peuple se reconnaitra.
L’envoyé spécial de l’ONU pour la crise congolaise sera soit un ancien président de la République ou un ancien secrétaire général de l’ONU. Il tentera également, outre le rapprochement des vues entre pouvoir et opposition hors dialogue, d’évacuer la méfiance, les partis-pris et autres coups fourrés qui ont élu domicile à la cité de l’UA, rapporte le journal, avant de conseiller à la MP de saisir cette opportunité pour s’amender et éviter de plonger le pays dans le chaos.
Dans un tout autre registre, L’Avenir renseigne que la RDC ne veut plus de la présence sur son sol des combattants sud-soudanais basés dans le parc de la Garamba. D’après le quotidien, la MONUSCO a reçu un document du ministre congolais de la Défense, Crispin Atama Tabe, dans lequel il signifie à la mission onusienne que son pays ne peut accepter la présence de groupes armés qui nourrissent l’intention d’entreprendre des actions armées contre leur pays d’origine.
Kinshasa, poursuit le quotidien, juge que les partisans de Riek Machar cantonnés dans le parc de la Garamba restent toujours une menace pour Juba, la capitale sud-soudanaise, malgré qu’ils sont sous contrôle des casques bleus, rapporte le quotidien. Voilà pourquoi la RDC donne une semaine à la MONUSCO, à compter de lundi, pour les relocaliser, ajoute le tabloïd.
En réaction, la MONUSCO a notamment soutenu que l’ONU était prête à apporter son concours pour essayer de trouver une prochaine destination à ces rebelles sud-soudanais, rapporte le journal.