Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU condamne l’usage excessif de la force lors des émeutes qui ont éclaté dans la ville de Kinshasa les 19 et 20 septembre derniers à Kinshasa.
Réuni depuis mardi 27 septembre en plénière de sa 33e session à Genève sur la situation en RDC, le conseil exige une enquête indépendante sur ces événements et des poursuites judiciaires contre les auteurs des violations des droits de l’homme.
« Le conseil et le haut-commissariat ont exprimé leurs vives préoccupations quant à la situation des droits de l’homme notamment les graves événements des 19 et 20 septembre. Des attaques ont eu lieu contre des propriétés publiques et privées. Il y a eu un usage excessif de la force. Il y a eu des arrestations. Les graves événements des 19 et 20 septembre ont été largement discutés », fait savoir Anne Marie Dongui, du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.
Selon le Conseil des droits de l’homme, 53 personnes dont 4 policiers sont morts au cours des violences de la semaine passée à Kinshasa. Il a également noté 127 blessés par armes à feu et par armes blanches.
Anne Marie Dongui insiste sur la nécessité de punir « les auteurs des violations des droits de l’homme, des crimes qui ont été commis ».
Par ailleurs, le conseil des droits de l’homme souligne « la nécessité de créer les conditions pour un dialogue crédible avec l’opposition et d’éviter d’inciter à la violence ».
« Les membres du conseil ont recommandé à la RDC de garantir l’expression des droits et libertés y compris dans le contexte électoral et de libérer tous les prisonniers politiques », indique Anne Marie Dongui.
Les émeutes ont éclaté les 19 et 20 septembre derniers en marge d’une manifestation de l’opposition à Kinshasa. Ces violences ont fait de nombreuses victimes et des dégâts matériels importants. Elles ont eu lieu alors qu’une frange de l’opposition et la majorité prennent part à un dialogue politique convoqué pour discuter du processus électoral. Ce forum boudé par une partie de l’opposition est actuellement suspendu.