La vague de retrait de certaines composantes politiques du dialogue et les tractations initiées mardi par le Facilitateur Edem Kodjo pour aplanir les divergences et ramener toutes les composantes à la table de négociation alimentent les colonnes des journaux parus mercredi 14 septembre à Kinshasa.
Après l’opposition menée par Vital Kamerhe, les délégués de la diaspora ont à leur tour suspendu leur participation aux travaux du dialogue, rapporte La Prospérité.
Ses délégués reprochent aux représentants des autres structures de la société civile toute une série de péchés dont le manque de considération qu’ils affichent à leur égard et des tentatives sournoises effectuées pour chercher à les étouffer, précise le quotidien.
Et dans la foulée, «L’engagement citoyen» de Jonas Tshiombela, un membre actif de la Nouvelle Société civile congolaise, a également annoncé sa décision de suspendre sa participation au dialogue, rapporte le quotidien sans donner plus des détails.
Et tard dans la soirée de mardi, poursuit le journal, le PALU, allié du Président Joseph Kabila, a rappelé ses délégués pour consultation. Le parti d’Antoine Gizenga déplore sa mise à l’écart dans la prise des décisions au sein du camp présidentiel, explique le quotidien dans ses colonnes.
Aux dernières nouvelles, renseigne en outre le quotidien, les catholiques seraient, eux aussi, en train de se concerter pour évaluer si les lignes rouges n’ont pas été franchies. La CENCO menaçait déjà de se retirer si jamais ses exigences «d’inclusivité» et de respect de la Constitution en ses articles verrouillés, n’étaient plus observées, rappelle le tabloïd, estimant au regard de cette vague des retraits que le dialogue d’Edem Kodjo connait le «syndrome du dépeuplement».
Pourtant, quelques heures plus tôt, une réunion d’urgence convoquée par le Groupe de soutien à la Facilitation à laquelle ont pris part toutes les parties prenantes au dialogue se tenait à Pullman Hôtel à Kinshasa en vue de trouver la solution au problème de la séquence des scrutins qui divise Majorité et opposition, renseigne L’Avenir qui note que le problème reste entier, malgré les options soulevées par les experts tant nationaux et internationaux pour trouver un consensus entre les protagonistes.
A en croire le quotidien, l’opposition a au terme de cette rencontre a campé sur sa position, celle de commencer par la présidentielle couplée à la législative nationale pour chuter avec les locales couplées aux provinciales. Argument non soutenu par la Majorité présidentielle.
Pour Le Phare par contre, la situation tend à se décrisper. Le quotidien croit que la Majorité présidentielle va souscrire au schéma préconisé par l’opposition animée par le président de l’UNC, celui de commencer la séquence des élections par le scrutin présidentiel pour rattraper le temps constitutionnel et de ce fait décrisper la situation.
Cependant, analyse le quotidien, cette concession de la MP est en fait une manœuvre de cette plate-forme politique au pouvoir pour gagner du temps avant d’abattre ses cartes majeures, celles d’annoncer avec pompe qu’au regard des contraintes budgétaires, l’élection présidentielle ne pourrait avoir lieu qu’en 2018, croit savoir le tabloïd.
En contrepartie, poursuit le quotidien dans son analyse, la plate-forme présidentielle serait prête à accepter la démission de l’actuel gouvernement et probablement d’autres institutions pour satisfaire les ambitions à peine dissimulées de la plus grande partie des membres de cette opposition qui prend part aux travaux de la cité de l’Union Africaine.