Plus de deux mille bantous ont abandonné leurs habitations à la suite du conflit ethnique qui les oppose aux pygmées, à Nyunzu (Tanganyika). Ces déplacés sont arrivés, depuis cinq jours, par vagues dans la localité de Kabalo.
«Présentement, nous avons 448 ménages, c’est-à-dire une affaire de deux mille populations. Certains sont logés dans des églises, les autres dans une station électrique de la SNEL et les autres encore dans les familles d’accueil. Et nous avons une difficulté de pouvoir les nourrir», a témoigné le coordonnateur de la société civile à Nyunzu, Guillaume Masola.
Les conflits entre pygmées et bantous ont éclaté il y a un mois, à la frontière entre Nyunzu et Manono.
Guillaume Masola redoute également que ces conflits ethniques touchent le territoire voisin de Kabalo.
«Maintenant, le terminus, c’est Kabalo. C’est ça le terrain de football. C’est ça notre inquiétude, nous nous ne voulons pas ça», a souligné le président de la société civile de Nyunzu.
Il a par ailleurs sollicité l’implication des autorités administratives pour qu’elles évitent que ces conflits se propagent dans la contrée.
De passage depuis deux jours à Nyunzu, le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab avait appelé les bantous et pygmées à vivre dans la paix.
Il était accompagné du gouverneur du Tanganyika et d’un représentant de la MONUSCO dans la région.