Revue de presse du 2 février 2016
Les journaux kinois reviennent essentiellement sur l’ouverture du dialogue politique convoqué par le président joseph Kabila et les interventions de différents participants à l’ouverture de ce forum.
Le Phare renseigne que les principaux intervenants à la cérémonie d’ouverture du dialogue, jeudi 1er septembre 2016 à la Cité de l’Union Africaine, ont fait une profession de foi : le respect de la Constitution dans tout ce qui va être débattu et décidé.
Le journal fait remarquer que les représentants de l’Union Africaine, le chef de la Monusco, mais aussi le facilitateur Edem Kodjo et le «co-médiateur» Vital Kamerhe, ont insisté sur la nécessité de la mise en œuvre, à l’occasion du dialogue, d’un calendrier électoral précis au sujet de l’élection présidentielle.
« L’on ose croire que la « ligne rouge » du 19 décembre 2016 devant la marquer l’expiration du dernier et second mandat de l’autorité morale de la Majorité présidentielle ne sera pas franchie », commente le quotidien.
« UDPS, MLC, G7 et autres. Dialogue : Kamerhe veut réconcilier les deux ailes de l’opposition », titre La Prospérité. L’inclusivité du dialogue ayant fait défaut, rapporte le quotidien, Vital Kamerhe, désigné Co-modérateur pour le compte de l’opposition pro-dialogue, a sollicité et obtenu une pause de deux à trois jours, pour persuader les forces politiques membres du G7, de la Dynamique, de l’UDPS de Tshisekedi et, tous les autres acteurs du Rassemblement encore hostiles au dialogue politique facilité par le togolais Edem Kodjo.
Pour le tabloïd, Kamerhe envisage travailler avec le concours bienveillant de la CENCO et des acteurs de la Communauté internationale.
L’Avenir, qui reprend les propos de Vital Kamerhe à l’occasion de l’ouverture du dialogue fait remarquer pour le président de l’UNC, ce forum politique a un objectif clair.
«Le premier objectif est d’organiser les élections transparentes et apaisées. Ces élections devront déboucher sur une alternance démocratique. On a le choix : soit commencer par la guerre et dialoguer après soit l’inverse. Nous ne sommes pas là pour trahir, pas pour violer la constitution. Nous sommes là pour donner la chance à la paix et avoir les élections», indique le journal.
Concernant Edem Kodjo, L’Avenir rapporte les propos du facilitateur qui a dit être venu pour servir le Congo et l’Afrique, dans un esprit de dévouement, de désintéressement. Le quotidien évoque aussi le communiqué du gouvernement américain qui encourage les parties prenantes à dialoguer pour promouvoir l’organisation d’élections crédibles, équitables et transparentes et la réalisation d’une passation de pouvoir pacifique et démocratique.
«L’ouverture, aujourd’hui, du Dialogue national facilité par l’Union Africaine fournit une occasion importante aux leaders politiques et à ceux de la société civile de la République démocratique du Congo d’aider à dégager un consensus sur la voie à suivre en RDC», indique le communiqué, repris par L’Avenir.
Ce dialogue a créé, dans un autre cadre, des frustrations au sein d’une frange de l’opposition, pourtant présente à la cérémonie de l’ouverture.
La Prospérité révèle que juste après la cérémonie d’ouverture, l’Opposition Républicaine(OR), plateforme à laquelle appartient le président du sénat Léon Kengo wa Dondo, a exprimé son regret de constater la désignation unilatérale du modérateur de l’opposition. Les membres de cette opposition constatent aussi que le dialogue n’est toujours pas inclusif.
Partant, l’OR menace de suspendre sa participation si jamais le dialogue voulu inclusif perdure dans son état actuel, conclut le journal.