Plusieurs produits de première nécessité importés de la ville de Bujumbura (Burundi) se font de plus en plus rares depuis deux semaines à Uvira (Sud-Kivu), ont indiqué des commerçants jeudi 1er septembre.
Les produits concernés sont notamment de la farine de semoule et de froment, du sel, du riz, le haricot, des produits maraichers comme l’oignon, la tomate et le poireau, ainsi que des produits du lac comme les fretins, les poissons communément appelé Mikeke.
Selon des commerçants d’Uvira, cette situation est consécutive à la mesure prise depuis quelque mois par les autorités burundaises de suspendre l’exportation de ces produits agricoles.
Des sources locales renseignent que le Burundi soupçonne la ville d’Uvira de servir de transit aux commerçants rwandais. Ces derniers sont accusés par Bujumbura de chercher à créer une crise alimentaire dans la ville en achetant en grande quantité des produits vivriers burundais.
Cette mesure a entrainé déjà des répercussions sur les activités commerciales, tant du côté de la RDC que du Burundi. Selon des sources locales, les commerçants d’Uvira se plaignent déjà de tirer moins de bénéfice qu’au paravent parce qu’ils sont obligés de s’approvisionner au Rwanda, pays situé à 80 kilomètres plus loin que Bujumbura.
Cette distance occasionne plus de frais pour l’acheminement des produits alors que les prix de ces denrées sur le marché n’ont pas bougé, se sont plaint certains commerçants.