Les chefs coutumiers des territoires d’Uvira et Fizi (Sud-Kivu) ont pris, samedi 20 août à Uvira, l’engagement de lutter contre les violences sexuelles dans leurs milieux.
Ils ont exprimé cet engagement à la clôture de l’atelier sur "la vulgarisation de la stratégie de communication pour le changement de comportement", organisé par le ministère provincial du Genre du Sud-Kivu.
Ces chefs traditionnels se sont également engagés à sensibiliser leurs communautés, à s’approprier toutes les activités en rapport avec la promotion du genre et la lutte contre les violences sexuelles.
Pour renforcer la lutte contre les violences sexuelles dans leurs milieux, ils ont pris l’engagement de mettre en place des noyaux d’alerte précoce en vue de mettre fin à l’impunité.
Ils décident de soutenir la scolarisation des filles dans les secteurs de Ngandja et Tanganyika, en territoire de Fizi et dans la chefferie de Bafuliiru, en territoire de d’Uvira, où de nombreuses jeunes filles n’ont pas accès à l’école.
Le gouvernement provincial du Sud-Kivu entend construire des centres de maternités et des écoles pour promouvoir l’instruction des jeunes filles dans cette partie du Sud-Kivu.
Ces chefs coutumiers n’ont pas cependant voulu se détacher de certaines coutumes rétrogrades dont l’intronisation d’un mwami avec défloration d’une jeune fille vierge.
A ce sujet, ces chefs ont recommandé que des lois soient vulgarisées auprès des gardiens des coutumes avant de parvenir à une harmonisation des vues.
Pour sa part, le ministre provincial de la Santé et du Genre du Sud-Kivu, docteur Mwanza Nangunya, a annoncé des descentes sur terrain pour aider ces chefs locaux à concevoir des messages clés pouvant changer le comportement de leurs administrés.
