Revue de presse kinoise de mercredi 6 juillet 2016
Les journaux parus mercredi 6 juillet à Kinshasa s’intéressent notamment aux récentes déclarations du président de la CENI, Corneille Nangaa, tenues lundi lors d’un échange avec les acteurs de la Société Civile de la province de Haut-Uelé.
Au cours des échanges qu’il a eus avec les acteurs de la Société Civile de la province de Haut-Uelé, lundi 4 juillet, le président de la CENI a officiellement avoué à ses interlocuteurs qu’ « il n’y aura pas d’élection présidentielle dans le délai constitutionnel en 2016 ! » rapporte La Prospérité.
D’après le quotidien, Corneille Nangaa a pour sa défense, renvoyé la balle à une litanie de contraintes techniques qui se transforment en vrais ennemis de la présidentielle en fin 2016. Il s’agit entre autres de la constitution d’un sérieux fichier électoral dont la durée va nécessiter une « petite extension » a-t-il précisé à ses interlocuteurs, écrit le quotidien dans ses colonnes.
Corneille Nangaa a soutenu que la CENI allait respecter la constitution, étant donné que les élections que la centrale électorale va organiser se feront conformément à la constitution. Mais, a-t-il cependant précisé, « en 2016, nous ne serons pas en mesure d’organiser les élections en novembre».
Les journaux de Kinshasa reviennent également sur le communiqué de presse de la présidence de la République, publié à la suite de la réunion spéciale restreinte du Gouvernement que le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, a présidée mardi dans le cadre des 28 mesures économiques urgentes du gouvernement en vue de faire face à la baisse des cours des matières premières.
Au cours de cette réunion, il a été procédé à l’évaluation des 28 mesures économiques urgentes au regard de la situation économique et monétaire du pays, indique un communiqué de la Présidence de la République remis à la presse, rapporte Forum des As.
A en croire ce document de presse, Joseph Kabila a au cours de cette rencontre donné des instructions au gouvernement en vue de la mise en œuvre rigoureuse et sans faille des 28 mesures déjà préconisées, de l’application des sanctions à l’endroit de tous les responsables, cadres et agents des services publics agissant en violation des prescrits légaux et réglementaires en favorisant notamment la fraude fiscale et douanière.
Le Président de la République, poursuit le quotidien, a en outre donné des instructions au gouvernement afin que des mesures incitatives soient prises de nature à assurer l’accroissement et la diversification de la production, en mettant un accent particulier sur l’agriculture.
Abordant le même sujet, Le Phare indique qu’au cours de cette séance de travail des membres du gouvernement du secteur économique, le constat a été fait qu’à ce jour, les mesures prises par le gouvernement en janvier pour faire face à la baisse des cours des matières premières et relancer l’économie nationale souffrent d’un sérieux déficit d’application.
En vue d’un état des lieux exhaustif, des missions d’évaluation vont être envoyées incessamment en provinces, renseigne le quotidien.
Le chef de l’Etat a par ailleurs adressé une sévère mise en garde à tous ceux qui forcent l’administration douanière à opérer des enlèvements d’urgence en matière dédouanement des marchandises importées, sous prétexte d’appartenir à la famille biologique du Chef de l’Etat, écrit le journal.
De même, il a été rappelé le respect strict du décret n’autorisant que la présence de quatre services officiels aux postes frontaliers, ajoute le tabloïd.
L’insécurité à l’Est préoccupe également la presse kinoise de ce mercredi.
L’Avenir titre en manchette « Nord-Kivu : Une nouvelle attaque sanglante des ADF fait neuf morts à Oicha ».
Selon le quotidien, la localité de Bakila-Tenambo, située près d’Oicha dans le territoire de Beni au Nord-Kivu a été une nouvelle fois le théâtre de tueries mardi. Les habitants s’y sont réveillés sous une attaque d’hommes armés, présentés comme des combattants ADF, qui aura fait neuf morts et quelques blessés, selon le bilan provisoire avancé par la société civile locale.
Cette attaque est la plus meurtrière depuis juin 2016, croit savoir le quotidien, faisant remarquer que contrairement à leur mode opératoire, cette nouvelle attaque des ADF semble n’avoir pas été menée à l’aide des armes blanches.
Selon M. Kasariyo qui a fait une descente sur le lieu du crime quelques minutes après le massacre, les assaillants se seraient servis d’armes à feu pour éliminer leurs victimes, note le quotidien dans ses colonnes.