Les journaux parus mardi 5 juillet à Kinshasa s’intéressent principalement au point de presse de lundi de la société civile de Maniema en rapport avec leur rencontre avec le président Kabila.
Le Dialogue politique en RD Congo pourrait finalement ouvrir ses portes en ce mois de juillet, croit savoir Forum des As qui indique tenir cette information du président de la Société civile du Maniema.
A en croire le président de coordination de ce mouvement citoyen qui tenait lundi un point de presse à Kindu, c’est le chef de l’Etat en personne, Joseph Kabila, qui a fait l’annonce de la tenue de ce Forum national en juillet au cours de l’audience qu’il a accordée aux membres de la Coordination de la Société civile du Maniema, à l’occasion des festivités marquant le 56ème anniversaire de l’indépendance du pays, rapporte le quotidien.
Cependant, note le quotidien, aucune précision n’a été donnée sur la date de démarrage effectif de ce Dialogue, précisant cependant qu’il s’agirait, selon toute vraisemblance, du dialogue convoqué par l’Ordonnance présidentielle de novembre 2015 et qui a comme facilitateur l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo.
« Mais ce dialogue-là est rejeté par une partie de l’Opposition » rappelle le quotidien en faisant remarquer qu’un dialogue sans l’UDPS, le MLC, l’UNC, le G-7, etc. ressemblerait plus aux Concertations nationales-bis.
De l’avis du quotidien, il n’est pas évident que ce dialogue se tienne au mois de juillet. Comme arguments avancés par le journal, le fait qu’il faudra avant tout passer par la mise en place du comité préparatoire qui, estime le journal, ne pourra se faire en juillet. Le quotidien pense également que Kodjo ne pourra pas non plus convoquer un Dialogue sans l’Opposition, surtout sans l’UDPS de Tshisekedi.
La tenue du dialogue au mois de juillet, c’est aussi ce que propose le Groupe d’appui à la facilitation au dialogue. Selon L’Avenir qui livre cette information, ce groupe composé de l’UA, l’ONU, l’UE, l’OIF, la SADC et la CIRGL s’est réuni pour la première fois lundi à Addis-Abeba en Ethiopie.
Et au cours de cette rencontre, ce groupe a réaffirmé l’engagement et l’importance cruciale de la tenue d’un dialogue national fructueux avec toutes les parties prenantes congolaises, de préférence à la fin du mois de juillet 2016 et a convenu d’entreprendre des consultations visant à encourager toutes les parties prenantes à participer au dialogue, rapporte le quotidien.
Cette réunion a également salué les efforts déployés par les autorités congolaises et surtout par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), avec le soutien de différents partenaires pour entreprendre l’opération de révision du fichier électoral nécessaire pour la tenue des élections.
De l’avis du tabloïd, avec cette déclaration du groupe de soutien à la facilitation, les choses sont en train de se préciser, en vue de la tenue du dialogue politique national et inclusif, pour un atterrissage en douceur du processus électoral.
Car, craint le quotidien, si le dialogue ne se tient pas au bon moment, voire si les Congolais n’aboutissent pas à un consensus d’ici à la fin de l’année, le pays pourrait sombrer dans une crise indescriptible.
Toujours au sujet de ce dialogue et sur l’organisation des élections en RDC, La Prospérité note que le Président Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi, Chef de file de l’Opposition investi à Genval, ne partagent forcément pas la même perception.
A en croire le quotidien, les discours prononcés par les deux personnalités à l’occasion du 56ème anniversaire de l’indépendance du pays, ont fini par dissiper le doute là-dessus.
Quand Joseph Kabila, depuis Kindu, invite le Facilitateur Edem Kodjo à lancer, au plus vite, les travaux du dialogue politique selon le modèle défini dans l’Ordonnance du 28 novembre 2015 ; Etienne Tshisekedi de son côté n’entrevoit aucune discussion avec le pouvoir en place à Kinshasa si ce n’est dans le respect de l’esprit et de la lettre de la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité de l’ONU, dont le contenu a été repris dans la Résolution 2293, fait remarquer le quotidien.
Et quand Kinshasa annonce le début des opérations d’enrôlement des électeurs à la fin de ce mois de juillet, poursuit le journal dans son analyse, Etienne Tshisekedi prévient que le Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au Changement n’accepterait pas une parodie d’enrôlement des électeurs aussi longtemps que la CENI et la Cour Constitutionnelle resteraient, selon ses propres termes, inféodées au pouvoir.
Or, sans calendrier électoral et sans fichier électoral, il est difficile d’affirmer que le processus électoral avance de manière à organiser les élections dans le délai constitutionnel, estime le tabloïd.
Dans un tout autre registre, Le Phare rapporte dans ses colonnes que le « Rassemblement pour la défense des valeurs de la République », plateforme des forces politiques et sociales de l’opposition née à Genval, annonce une série d’actions pour le respect de la Constitution, qui interdit à l’actuel chef de l’Etat de briguer un troisième mandat, et la tenue des élections présidentielle et législatives nationales dans les délais Constitutionnels.
Ces actions débuteront par un grand meeting à Kinshasa le 31 juillet 2016 et la mobilisation générale sur l’ensemble du territoire national comme à l’extérieur du pays, pour contraindre le pouvoir en place de débloquer le processus électoral par la convocation du corps électoral le 20 septembre 2016 pour la présidentielle et de se conformer à loi fondamentale votée par référendum par 85% des Congolais, précise le quotidien.