La plate-forme Alternance pour la République (AR) estime que l’opposition a franchi un pas important, en organisant le conclave de Bruxelles. A l’initiative d’Etienne Tshisekedi, ce forum a exigé la tenue de la présidentielle en décembre prochain et boycotte le dialogue convoqué par le président Kabila. Philippe Evoloko, membre de la conférence des présidents de cette structure, a livré ce point de vue, vendredi 10 juin, à Kinshasa.
«Ce qui s’est passé à Bruxelles est un fait historique. Au nom de notre plate-forme et de notre parti politique, nous saluons le sursaut de nos frères et sœurs qui étaient autour du président Tshisekedi pour faire ce travail en dépit de divergences et difficultés qui ont émaillé l’organisation de ce conclave. Je crois que c’est un pas important que nous venions de franchir au sein de l’opposition et le travail commence pour que demain nous parlions tous le même langage», a affirmé Philippe Evoloko.
Pour lui, le conclave de Bruxelles permet maintenant à la RDC de tracer la voie vers la consolidation de sa démocratie.
L’AR est une des plate-formes de l’opposition qui soutiennent la candidature de Moïse Katumbi à la présidentielle à venir.
Des participants aux assises de Bruxelles ont également donné de la voie. Membre de la Dynamique de l’opposition, Martin Fayulu Madidi a estimé que le chef de l’Etat doit respecter la constitution.
«Nous disons à Kabila, il n’y a pas 36 solutions car la seule solution, c’est de respecter la constitution. Nous pensons qu’il ne voudra pas que le sang de Congolais soit versé inutilement », a-t-il indiqué.
Les participants aux travaux de Bruxelles ont par ailleurs mis en place un cadre permanent de concertation des forces politiques et sociales dénommé «Rassemblement pour le respect des valeurs républicaines».
Cette structure est placée sous la présidence du leader de l’UDPS, Etienne Tshisekedi.