Le discours d’Etienne Tshisekedi à l’ouverture mercredi du conclave de l’opposition à Bruxelles est largement commenté par les journaux parus jeudi 9 juin à Kinshasa.
Le conclave de l’opposition a effectivement ouvert ses portes mercredi 8 juin à Bruxelles devant environ quatre-vingts représentants aussi bien de l’Opposition que de la diaspora, rapporte Forum des As.
Le journal qui s’appuie sur le reportage d’un correspondant de RFI, rapporte que dans son discours d’ouverture de cette rencontre, Etienne Tshisekedi a convié son auditoire à participer au très attendu dialogue politique en RD Congo.
A en croire la même source citée par le quotidien, Etienne Tshisekedi a déclaré qu’à la date du 19 décembre prochain, l’actuel président en exercice, Joseph Kabila, devra rendre le pouvoir sans préciser à qui Joseph Kabila devra rendre ce pouvoir, fait observer le quotidien. Une déclaration faite donc pour détendre l’atmosphère après les dissensions apparues quelques heures avant l’ouverture du Conclave, commente le tabloïd sans donner plus de précisions sur ces dissensions.
Pour le quotidien, le discours de l’opposant historique n’est rien de plus que du remake et du déjà entendu qui n’a «rien d’original».
Le Phare précise qu’Etienne Tshisekedi, qui est arrivé à 19 heures 30 locales, a posé deux actes significatifs sur le plan politique : il a effectué le tour de la table d’honneur occupée par les chefs des principales délégations politiques pour serrer la main à chacun d’eux. Ensuite, il est revenu sur les deux principes fondamentaux du respect du délai constitutionnel et de la constitution elle-même telle que votée en 2006 lors du référendum, renseigne le quotidien.
Dans son adresse aux participants, Etienne Tshisekedi a notamment soutenu la nécessité de joindre au médiateur Edem Kodjo quatre délégués de la communauté internationale, notamment celui de l’Union Européenne, de l’Union Africaine, des Etats-Unis d’Amérique et des Nations-Unies, pour que les décisions qui sortiront du dialogue soient réellement appliquées.
Dans son discours d’ouverture retraçant les grandes lignes de l’ordre du jour du conclave, Etienne Tshisekedi ne s’est pas écarté de sa feuille de route de sortie de crise politique en RDC. Il a estimé que les élections devaient se tenir dans le respect de la Constitution, rapporte pour sa part La Prospérité.
L’épineuse question de comment aller au Dialogue politique, qui divisait jusque-là en deux les forces politiques de l’Opposition, fera l’objet des travaux en atelier, fait savoir le journal.
Et à l’issue du Conclave, les opposants devraient se mettre d’accord autour d’une liste de leurs délégués au Comité Préparatoire du Dialogue, renchérit le quotidien.
De l’avis du quotidien, il n’y a donc plus d’obstacle majeur à la tenue effective du Dialogue politique censé préparer l’organisation des élections dans un climat apaisé.
De son côté, L’Avenir fait savoir que certains opposants, fâchés du fait que l’ordre du jour du conclave n’a pas rencontré leurs attentes, vont regagner Kinshasa ce jeudi.
Le quotidien titre donc en manchette : «Fin des travaux du conclave des opposants en queue de poisson». Selon le journal, les opposants attendaient voir Tshisekedi cracher sur le dialogue. Mais, commente le quotidien, telle n’a pas été leur surprise d’entendre de la bouche du lider maximo lui-même prophétiser que «le dialogue, valeur fondamentale en démocratie et composante de l’ADN de notre peuple, demeure, comme nous n’avons cessé de le dire, la voie indiquée pour nous sortir de la crise».
A l’écoute de ce discours, les humeurs étaient telles que les gens se sont détestés et des injures auraient même étaient proférées, rapporte le tabloïd.
Cependant, à travers ce conclave de Bruxelles les opposants ont reconnu sans le savoir que le sphinx de Limete demeure le seul porte-parole de l’opposition politique en RDC, note le journal. Chose qu’ils étaient incapables de reconnaître il y a quelques temps, fait remarquer le tabloïd.