Dans un communiqué publié mercredi 25 mai, le ministère congolais des Affaires étrangères s’insurge « l’ingérence des Etats étrangers » dans les affaires intérieures de la RDC. Il dénonce le recours par « certains partenaires » à un discours « teinté de menaces à géométrie variable et d’application sélective dans la région ».
Ce comportement est, note le communiqué, « contraire au droit international, qui proscrit tant l’ingérence dans les affaires intérieures des autres États, que le recours à la force, ainsi qu’à la menace de la force sous quelque forme que ce soit, car constitutives d’atteinte à la souveraineté desdits Etats ».
Les Etats-Unis et la Grande Bretagne ont récemment fait savoir qu’ils étudiaient la possibilité d’appliquer des sanctions ciblées contre les responsables des répressions en RDC. De son côté, le chef de la Monusco, Maman Sidikou, a noté que «la multiplication des procédures judiciaires ainsi que tous autres actes ayant pour effet de rétrécir l'espace politique, ne feront qu'exacerber ces tensions et rendre encore plus difficile la tenue du dialogue politique».
Kinshasa qui évoque l’égalité des citoyens devant la loi et la recherche de la quiétude et de la sécurité, précise qu’il va continuer à « œuvrer, sans relâche, pour la jouissance, par tous, des droits fondamentaux garantis, mais dans le strict respect des lois et règlements ».
Le gouvernement congolais dit veiller à ce que la lutte contre l’impunité soit « la règle » en toutes circonstances, « quels que soient les actes de délinquance ou la qualité de leurs auteurs ». Cela « ne peut être qualifié, sinon à tort, de tentative de rétrécissement de l’espace politique », indique le communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Le même communiqué fait savoir que la RDC est, en Afrique, « l’un des pays les plus avancés en matière de respect et de promotion des libertés publiques, notamment la liberté de la presse, la liberté d’expression et d’autres droits civiques et politiques collectifs et individuels