Les organisations humanitaires éprouvent d’énormes difficultés de fonctionnement dans les territoires de Rutshuru et Masisi dans le Nord-Kivu. Dans sa note d’information humanitaire publiée jeudi 19 mai, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) déplore cette situation qui prive plus de 70 000 personnes d’assistance humanitaire dans ces deux territoires.
Selon ce rapport, dans le territoire de Rutshuru, l’insécurité a forcé trois organisations à suspendre leurs opérations. Alors qu’au nord-est de Masisi, l’inaccessibilité aux personnes vulnérables est la cause principale de cette privation.
Dans la collectivité de Bwito, à l’Ouest du territoire de Rutshuru, au moins 26 000 déplacés et retournés sont privés d’assistance depuis le début de ce mois de mai.
L’ONG Mercy Corps a suspendu depuis le 12 mai son projet de sécurité alimentaire dans la collectivité de Bwito après l’enlèvement, du 17 au 22 avril, de 5 de ses agents dans cette entité, des agents qui ont été relâchés quelques jours plus tard, précise la note d’informations d’OCHA.
Une autre organisation, Catholic Relief Service, qui n’a pas été touchée par ces incidents, a tout de même décidé de transférer un de ses projets initialement prévu à Nyanzale pour une autre zone.
Mercy corps, tout comme les deux autres organisations, conditionnent la reprise de leurs activités la collectivité de Bwito par le rétablissement de la sécurité dans cette entité, dit OCHA.
Dans la zone de Mpati au Nord-Est du territoire de Masisi, 45 000 personnes déguerpies des sites de déplacement sont privées d’assistance en raison de l’insécurité et des problèmes d’accessibilité.
Les camions transportant de l’assistance ne sont pas en mesure de se rendre jusqu’à Mpati à cause du mauvais état des routes sur l’axe Mpati-Goriba.
Des solutions alternatives sont présentement en discussion entre humanitaires, indique cette agence de l’ONU.