Des organisations de défense des droits de l’homme craignent que certains élèves habitant certaines localités de Beni ne terminent pas l’année scolaire qui doit s’achever en juin prochain.
Les gestionnaires de dix établissements scolaires primaires et secondaires des villages cibles de récentes attaques des présumés rebelles ADF à Beni (Kisiki, Petina-saka, Samboko, Totolito et Kokola) ont délocalisé depuis la semaine passée leurs établissements à Oïcha, Eringeti, Maymoya et Mbau.
Ils disent vouloir permettre aux élèves de terminer l’année en sécurité.
Les organisations de défense des droits humains pensent cependant qu’au moins une centaine d’enfants ne pourront pas terminer cette année scolaire.
« La population qui s’est déplacée ne sait plus honorer les frais scolaires pour leurs enfants et beaucoup ont abandonné les cours. Vous savez, notre base économique ici c’est l’agriculture. Dès qu’on a plus accès au champ, on n’a plus de moyens et la situation devient catastrophique », explique Lewis Kambale Saliboko, chef de l’Association africaine de défense des droits de l'homme (ASADHO), à Oïcha.
L’administrateur du territoire de Beni, pour sa part, indique avoir autorisé les responsables de ces écoles délocalisées à fonctionner l’après-midi au sein des établissements scolaires existants dans les grands centres urbains.
Le territoire de Beni fait face depuis plus d’une année à l’activisme des groupes armés qui s’en prennent aux populations civiles. Des centaines de civils ont été tués.
Ces derniers jours, de nouveaux massacres de civils ont été enregistrés.