L’administrateur du territoire de Bumba a déclaré, depuis le mercredi 13 avril, l’épidémie de choléra dans cette entité de la province de la Mongala. Quatre décès ont été enregistrés, sur la trentaine de cas admis à l’hôpital général de référence. Un comité d’urgence a été mis sur pied. Mais, faute de quantité suffisante des médicaments, les autorités locales redoutent le pire en cas d’augmentation des cas.
Au moins trente-huit malades, présentant les symptômes de choléra, ont été transférés au site de quarantaine aménagé à l’hôpital général de référence de Bumba, a indiqué l’administrateur du territoire, Willy Angali. A ce jour, selon lui, il y a eu quatre décès.
La plupart des malades sont des gens qui ont l’habitude de se rendre dans des campements en amont de la ville de Bumba. La pollution de ces campements, suite aux fortes inondations d’il y a quelques mois, figure parmi les causes de la maladie.
En outre, l’autorité territoriale cite les déplacements fréquents des habitants vers le territoire voisin de Yahuma, dans la province de Tshopo, où s’était déclarée cette épidémie.
Aussitôt, un comité d’urgence pluridisciplinaire a été mis sur pied pour y faire face. Jusque-là, l’hôpital général assure la prise en charge des malades, grâce aux produits laissés sur place, il y a un mois, par MSF/Belgique. Mais, Willy Angali craint le pire en cas de flambée rapide des cas. Car, ajoute-t-il, ce lot des médicaments tend à l’épuisement.
C’est pourquoi, à l’issue de sa première réunion, vendredi, la commission d’urgence a lancé un appel aux autorités gouvernementales et aux partenaires pour un appui urgent en médicaments. Parmi les mesures préventives, la commission prône la sensibilisation de la population à observer les mesures d’hygiène élémentaire.
Elle recommande aussi à la Régie de distribution d’eau (Regideso), comme à tous les habitants, la chloration d’eau potable.