Le taux de pénétration de la téléphonie en RDC est d’environ 30% et est inférieur à celui de l’Afrique Subsaharienne qui est de 40%, affirme Barthé N’tshabali, président du Comité Professionnel des Fournisseurs des Services de la Téléphonie en RDC.
Pour améliorer ce taux de pénétration, «il faudra améliorer les infrastructures énergétiques, routières, de la fibre optique, les conditions sécuritaires, mettre en place des mesures incitatives avec l’allègement de la fiscalité. Par exemple, l’exonération des panneaux solaires, les carburants utilisés dans les générateurs, sur les terminaux, la suppression du droit d’accise sur les produits du secteur mobile», recommande-t-il.
Le président du Comité Professionnel des Fournisseurs des Services de la Téléphonie en RDC indique néanmoins que les efforts accomplis par les entreprises qui travaillent dans le secteur de la téléphonie. «En dépit de la carence d’infrastructures et des conditions sécuritaires, les opérateurs de télécommunication ont fait des progrès significatifs pour passer de 2.3 millions en 2005 à plus de 22 millions d’usagers uniques connectés en 2015. Les opérateurs ont réalisé des efforts importants dans le pays en matière d’investissement. Ainsi, tous les opérateurs confondus ont investi plus de 3 milliards des dollars à ce jour», explique Barthé N’tshabali.
Il conseille par ailleurs au gouvernement de ne pas surcharger ces entreprises avec les taxes. « Le secteur de la télécommunication est parmi les grands pourvoyeurs de l’état en matière fiscale. Mais il faudrait surtout éviter de tomber dans le piège de se rabattre sur le secteur de la télécommunication pour compenser les baisses dans le secteur minier afin que les efforts de ces dernières années ne soient pas réduits à néant », suggère le président du Comité Professionnel des Fournisseurs des Services de la Téléphonie en RDC.
Barthé N’tshabali s’entretient avec Innocent Olenga.
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