Frédéric Amani : « L’accord entre la RDC et le Rwanda est motivé par une approche purement économique »

Un accord de principe pour la paix et le développement dans la région des Grands lacs a été signé le vendredi 25 avril entre la RDC et le Rwanda, sous l’égide des États-Unis. Selon Frédéric Amani, chercheur associé en sciences politiques et relations internationales à l’Université de Lubumbashi et expert en sécurité, défense et maintien de la paix à l’Institut Thales d’Afrique basé à Dakar, cet accord repose avant tout sur des motivations économiques.

L’expert considère cet accord comme une continuité du processus de Doha, qui a permis, il y a quelques semaines, une rencontre entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame. Ce processus a également ouvert la voie à des discussions entre Kinshasa et les rebelles du M23, un groupe armé soutenu par Kigali. La signature de cette « déclaration de principes » à Washington marque donc une nouvelle étape dans les efforts diplomatiques pour apaiser les tensions entre les deux pays, soutient-il.

Pour Frédéric Amani, cet accord est avant tout motivé par des intérêts économiques. Il rappelle que des discussions sont actuellement en cours entre la RDC et les États-Unis concernant un éventuel accord sur les minerais stratégiques de la RDC. En échange, Washington pourrait offrir un appui sécuritaire à Kinshasa, qui fait face à de nombreux groupes armés, dont le M23.

Il explique que les ressources stratégiques de la RDC, notamment les minerais essentiels à l’industrie technologique mondiale, sont au centre des négociations. Les États-Unis, qui ont intérêt à sécuriser ces ressources, s’impliquent dans la médiation entre la RDC et le Rwanda, analyse Frédéric Amani.

Frédéric Amani, invité de Radio Okapi, répond aux questions de Alain Irung

Pour écouter cet entretien, cliquer ici : /sites/default/files/2025-04/09._280425-p-l-kininvitefredericamanianalyste-00_0.mp3

 

 

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