Les journaux parus vendredi 11 mars à Kinshasa commentent le point de presse du ministre de la communication et des medias Lambert Mende Omalanga, tenu jeudi 10 mars à Kinshasa.
La Prospérité considère la sortie médiatique du porte-parole du gouvernement comme une réplique à la déclaration de la Délégation de l’Union européenne, faite deux jours plus tôt, qui rappelait notamment aux autorités de la RDC qu’en cette période préélectorale, le respect des droits de l’homme et des libertés civiles est crucial afin de permettre des élections transparentes, apaisées et crédibles.
En réponse, Lambert Mende Omalanga a affirmé ne pas reconnaître la véracité des actes d’harcèlements et d’intimidations en nombre croissant visant des responsables politiques et des membres de la société civile et des médias dont il est fait état dans la déclaration de l’Union européenne.
A l’en croire, le gouvernement de la RDC n’apprécie pas que l’on critique systématiquement les institutions du pays, rapporte le quotidien. Il considère comme «abusive» la déduction de l’Union européenne selon laquelle «la RDC est devenue une sorte de capitale mondiale de la violation des droits de l’homme ou un pandémonium». Le porte-parole du gouvernement a en outre ajouté que la Commission Nationale des Droits de l’homme, mise en place par le gouvernement, est mieux placée pour garantir le respect des droits de l’Homme et des libertés civiles, pour ce qui concerne les mécanismes non juridictionnels de protection, écrit le journal dans ses colonnes.
Commentant ce point de presse, Forum des As estime que Lambert Mende a plaidé pour une coopération positive entre partenaires dont l’Union européenne. Le quotidien note pour sa part que le porte-parole du gouvernement n’a pas balayé d’un revers de la main la dernière déclaration locale de l’Union européenne. Il a cependant fait remarquer que cette prise de position n’avait qu’une portée déclaratoire, car non étayée de faits, souligne le journal, ajoutant que selon le ministre de la communication et des medias, le gouvernement congolais attend de la communauté internationale des informations qui pourront l’aider à mieux rendre au peuple congolais les services qu’il est en droit d’en attendre et non de fragiliser les institutions du pays, rapporte le quotidien.
L’Avenir retient un autre thème de cette conférence de presse et se focalise sur ce qu’il considère comme une interpellation du G7. Le quotidien estime que Lambert Mende a dénoncé une «culture de déni systématique des droits de la part de certains acteurs politiques, qui n’acceptent une décision judiciaire que pour autant qu’elle leur est favorable».
Pour le quotidien, cette observation est une réponse du porte-parole de l’exécutif congolais au G7 qui accuse le gouvernement de la République d’avoir instrumentalisé la Ceni et la justice. Une accusation qui, selon le ministre des Medias, ne repose sur rien dans la mesure où, argumente M. Mende, il y a eu des cas où les candidats de G7 étaient validés et ceux de la Majorité présidentielle rejetés par la Justice, rapporte le tabloïd.
L’actualité dans la presse parue ce vendredi à Kinshasa est également économique.
Le Phare fait savoir que l’ITIE Internationale a décerné au mois de février dernier à la République Démocratique du Congo le tout premier Prix de cette organisation depuis sa création en 2002. L’annonce a été faite jeudi 10 mars par le ministre du Plan et du Suivi de la Révolution de la Modernité, Georges Wembi au cours d’un point de presse organisé pour l’occasion à Kinshasa, précise le journal.
Ce prix, renseigne le quotidien, récompense les efforts de la RDC observés dans la traçabilité des revenus dans le secteur extractif, de la propriété réelle, de la fiabilisation des données, de l’exhaustivité des entreprises publiques et privées, de l’exhaustivité du cadre référentiel ainsi que du nombre important d’informations contextuelles du secteur de l’industrie extractive.