« La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a obéi aux injonctions des textes légaux et de la constitution et non de la majorité. Ça aurait été un autre regroupement politique, la Ceni allait se comporter de la même manière », se justifie Onésime Kukatula, rapporteur adjoint de la Ceni à Radio Okapi.
Il réagit aux propos de certains acteurs politiques qui affirment que la Ceni a répondu aux injonctions de la majorité présidentielle pour recaler les candidatures de certains indépendants à l’élection des gouverneurs.
«La Ceni a apprécié mais n’a pas pris des décisions à partir de la lettre venant de la majorité présidentielle. C’est en mettant en place tous les instruments juridiques du pays que nous avons décidé», explique Onésime Kukatula.
Pour lui, il ne faut pas faire confusion avec le cas du chef de l’état qui s’est présenté comme indépendant aux élections présidentielles de 2006 et 2011.
«Le cas du chef de l’état est tout à fait différent. Il n’y a pas eu dénonciation ou réclamation de son regroupement politique. Mais ici, le regroupement ou les partis politiques ont dénoncé. Lorsque ce monsieur qui se réclame indépendant continue à exercer les fonctions, détient encore le mandat de son parti politique, du regroupement, c’est là où ça pose problème. Une chose est de postuler comme indépendant, une autre c’est d’être effectivement indépendant», indique le rapporteur adjoint de la Ceni.
Onésime Kukatula est interrogé par Michel Kifinda Ngoy.