Les notables et sages des communautés d’Uvira (Sud-Kivu) exigent l’intervention urgente de l’armée dans le groupement de Bijombo, situé dans les hauts plateaux d’Uvira pour rétablir l’autorité de l’Etat dans cette région et surtout apaiser le climat tendu qui règne entre les communautés qui peuplent cette localité. Ils l’ont fait savoir mercredi 10 février à la clôture de la réunion du comité des sages d’Uvira pour la paix (CISUP) tenu le même jour dans cette cité.
Des accrochages entre groupes armés locaux issus des communautés locales se sont produits depuis janvier 2016 à Bijombo, rapportent des sources locales. Une personne a été déjà tuée et plus de 15 villages vidés de leurs occupants suite à l’insécurité.
Pour Phanuel Bizuru, président de la communauté Banyamulenge d’Uvira et membre du CISUP, il n’existe pas de conflit intercommunautaire à Bijombo.
«Il n’y a pas des communautés qui se battent à Bijombo. Il y a des groupes armés qui se battent à Bijombo. Et donc il y a un vide militaire. Il y a l’absence de l’état à Bijombo. A l’état de déployer les FARDC au plus vite pour s’intercaler entre ces groupes et permettre le retour des déplacés» a-t-il lancé. A l’en croire, ces groupes armés se battent pour le contrôle des taxes sur le marché, les carrés miniers et les barrières payantes.
Ces sages ont par ailleurs promis de se désolidariser de toute idéologie divisionniste susceptible d’entretenir le climat de haine entre communautés, a indiqué Phanuel Bizuru