La société civile de Kanyabayonga ne veut plus de la présence des ex-combattants FDLR cantonnés dans le camp de transit de cette localité dans le cadre du processus DD3R (Démobilisation, Désarmement, réinsertion, réintégration et rapatriement) depuis un an. Elle exige le démantèlement de ce camp et le transfert de ces ex-combattants dans un autre site.
Les représentants de cette structure l’ont fait savoir ce jeudi 11 février à Radio Okapi. Selon eux, ce camp ne répond plus à son but initial, celui de transit. Et la présence d’ex-combattants FDLR crée un climat de psychose dans le chef des habitants.
Depuis le massacre de dix-huit personnes en janvier dernier à Miriki par les FDLR, certains habitants des quartiers riverains de ce camp à Kanyabayonga ne passent plus la nuit dans leurs maisons, craignant d’être attaquées par ces ex-militaires démobilisés, a indiqué Joseph Malikidogo Mutsuva, porte-parole de la société civile de Kanyabayonga.
A l’en croire, la requête de la société civile au gouvernement pour le démantèlement de ce camp est l’expression de la population de Kanyabayonga.
«Dans les réunions, quand nous essayons de réfléchir sur tout ce qui se passe, sur leur présence ici qui perdure, ça n’arrange pas beaucoup la population. Donc, le gouvernement doit à tout prix poursuivre son plan car c’est un camp de transit», a soutenu Joseph Malikidogo Mutsuva.
Des discussions sont cours entre le gouvernement et la Monusco pour apporter une solution satisfaisante à cette question, ont indiqué des sources proches de la section DD3R de la Monusco.