Un regroupement informel de l’opposition dénommé Les « Alliés » d’Etienne Tshisekedi invitent la présidente de la commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, à nommer un facilitateur international pour convoquer le dialogue national en République démocratique du Congo (RDC).
Dans une déclaration politique lue lundi 8 février à Kinshasa, les partis politiques et regroupements de soutien au président de l’UDPS estiment que la mission de d’Edem Kodjo, envoyé spécial de l’Union africaine, est terminée.
«Les alliés du président Etienne Tshisekedi pensent que Mme la présidente de la commission de l’Union africaine, respectueuse de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, est donc fondée, dès à présent, de désigner un facilitateur international avec comme mission de composer de commun accord avec les deux parties prenantes, les listes du comité préparatoire, et convoquer le dialogue politique transparent et inclusif», a affirmé Lisanga Bonganga, le porte-parole des Alliés d’Etienne Tshisekedi.
Pour ces Alliés, le facilitateur qui sera désigné par Mme Zuma devra avoir une « feuille de route contraignante respectant les délais constitutionnels pour les élections ».
Dans leur déclaration, ils rappellent que la mission « exploratoire » d’Edem Kodjo est terminée.
« Les alliés du président Etienne Tshisekedi constatent que M. Edem Kodjo avait été investi d’une mission exploratoire pour l’organisation du dialogue politique convoqué par le président Joseph Kabila. Après l’entretien avec le président Etienne Tshisekedi, les alliés du président Etienne Tshisekedi considèrent comme terminée la mission exploratoire de monsieur Edem Kodjo » ajoute Lisanga Bonganga qui a lu cette déclaration.
Parmi les partis signataires de cette déclaration, il y a notamment :
- Le G14,
- Le SET (Soutien à Etienne Tshisekedi),
- La Dynamique Tshisekedi président,
- Le Condor
- Le Mouvement présidentiel populaire
- Le Front populaire
- L’Union pour la nation.
Le chef de l’Etat, Joseph Kabila, a annoncé depuis novembre dernier la convocation du dialogue politique.
Ce forum ne fait pas l’unanimité dans la classe politique congolaise. Certains rejettent cette idée. C’est le cas des membres du G7.
D’autres soutiennent cette initiative mais ne s’accordent pas sur la modération de ce dialogue. Le camp d’Etienne Tshisekedi, pense que ce forum doit se tenir sous l’égide de la communauté internationale, alors que celui de Steve Mbikayi soutient le contraire. Il pense que le dialogue peut être organisé et modéré par les Congolais.