Certains hôpitaux de Kinshasa connaissent, depuis deux semaines, une rupture de stock de sang. Cette situation expose les malades à divers risques. Les centres hospitaliers concernés sont notamment Kintambo, l’Hôpital pédiatrique de Kalembe Lembe et la Clinique Ngaliema.
D’après un responsable de la banque de sang d’un des hôpitaux concernés, cette rupture est due au déficit de ravitaillement auprès du Centre national de transfusion sanguine (CNTS) qui, selon lui, livre une quantité qui ne répond plus à la demande des patients.
Le coordonnateur technique du CNTS, Pacifique Misingi, attribue cette situation à l’arrêt du financement de certains partenaires:
«Le premier problème est celui de la promotion des bénévoles du sang. Ne sont qu’environ 36% de dons qui proviennent des donneurs bénévoles du sang. Le deuxième problème est lié aux financements. L’un de nos bailleurs important était le Fonds mondial qui prenait environ 60% de nos besoins. Et c’est depuis juin 2015 que ce partenaire a dû arrêter le financement», a-t-il expliqué.
Pacifique Misingi a indiqué que le CNTS traverse une période « où la demande en produit sanguin est très élevé par rapport à l’offre.»
Entre temps, le CNTS dit avoir mis en place des stratégies pour la sensibilisation de l’opinion sur l’importance de don bénévole de sang.
«Nous sommes en train de travailler avec un organisme qui nous aide au renforcement des capacités de la communication mais également dans la mobilisation des fonds additionnels», a assuré un des responsables du CNT, Jean-Marie Bayongua.
Il a par ailleurs assuré que d’ici un mois, la couverture en poches de sang sera considérablement améliorée dans la capitale.