Le parquet près le tribunal de grande instance de Bunia a ordonné mercredi 20 janvier dernier la libération de 93 détenus de la prison centrale de Bunia dont cinq femmes. Certains ont été acquittés et libérés pour infractions mineures et d’autres pour absence de preuves de leur culpabilité.
Le verdict a été rendu à l’issue des audiences foraines que le tribunal de grande instance de Bunia a organisées pendant plus d’une semaine dans l’enceinte de cette maison carcérale.
Selon les autorités judiciaires de l’Ituri, cette mesure vise à désengorger la prison centrale de Bunia qui héberge plus de mille deux cents pensionnaires alors qu’elle ne dispose d’une capacité d’accueil que de quatre-cents détenus.
Sur les 93 détenus libérés figurent 53 personnes poursuivies pour injures publiques, coups et blessures simples et vols et d’autres condamnées qui ont déjà purgé leurs peines mais qui continuaient à croupir en prison, précisent des sources judiciaires locales. Les 40 autres ont été acquittés faute de preuves.
Par ailleurs, 72 détenus ont été condamnés à des peines allant de six mois à 20 ans de prison. Un seul a été condamné à 20 ans de servitude pénale pour assassinat.
Plusieurs parlementaires originaires de l’Ituri avaient à plusieurs reprises plaidé pour la mise en place des mécanismes devant servir à désengorger cette maison pénitentiaire.
Le 2 janvier dernier, une vive tension avait été observée à la prison centrale de Bunia. Les pensionnaires de cette maison carcérale déploraient leurs mauvaises conditions de détention et la lenteur dans le traitement de leurs dossiers judiciaires. Ils étaient montés sur la toiture de la prison pour manifester leur mécontentement.
Selon des sources judiciaires locales, 130 autres dossiers des prévenus seront examinés au cours de ces audiences foraines qui se poursuivent dans le but de désengorger la prison centrale de Bunia.