« Notre beau pays », le parti de Me Tshibangu Kalala quitte la majorité présidentielle (MP). La décision a été prise mercredi 20 janvier, à l’issue de son deuxième congrès ordinaire organisé à Kinshasa.
L’ex-avocat général de la République dans le conflit qui oppose la RDC à l’Ouganda à la Cour internationale de Justice a La Haye a qualifié la MP d’une association devenue incompatible avec les valeurs démocratiques et de bonne gouvernance que prône son parti politique.
« Il y a problème d’incompatibilité politique, les valeurs du NBP, notre vision du bien commun, la justice pour tous, la liberté pour tous, la bonne gouvernance, du respect des droits de l’homme. Nous avons constaté que depuis plus de deux ans, la politique conduite dans le pays aujourd’hui n’est pas compatible avec les valeurs de notre parti », a affirmé le président de NBP (Notre beau pays), Me Tshibangu Kalala.
Il a indiqué qu’on peut adhérer à une association tout comme on peut en sortir à tout moment lorsqu’on ne partage plus la même vision.
« La MP est une association momentanée. Dès lors qu’on constate que les raisons et les valeurs qu’il fallait défendre dans le pays, ne sont plus compatibles, chacun doit tirer ses conséquences », soutient Me Tshibangu Kalala.
Il a annoncé que son parti, Notre beau pays, faisait désormais parti du Front citoyen, une coalition qui regroupe des organisations de la société civile et certains partis politiques de l’opposition qui militent pour le respect de la constitution et l’alternance en 2016. S’y trouvent notamment l’UNC, l’Ecide et des organisations des droits de l’homme.
Au cours du deuxième congrès de son parti, Me Tshibangu Kalala, a aussi souligné l’importance de se ranger en ordre de bataille pour les prochaines échéances électorales.
« Nous allons suivre le travail de recrutement, de l’élargissement de la base politique du parti à travers le pays pour que nous ayons demain de meilleurs résultats électoraux que ceux de 2011 », ajoute le président de NBP.
Me Tshibangu Kalala, président de NBP, a été incarcéré le 29 septembre 2015 à la prison de Makala à Kinshasa. Il a été libéré le 24 novembre dans la soirée. Il était poursuivi pour rétention illicite des documents relatifs au litige entre la RDC et l'Ouganda devant la Cour internationale de justice (CIJ) en 2005. Pour avoir défendu la RDC, il exigeait du gouvernement le paiement d’une partie de ses honoraires avant de restituer ces documents. En définitive, il les a restitués contre une promesse de paiement.
A sa sortie de prison, il avait déclaré que son arrestation était « totalement inacceptable et était tout simplement de la bêtise humaine ».