Infiltration d’étrangers armés à Uvira : les parlementaires craignent une escalade de la violence

Une vue aérienne de la cité d'Uvira, dans la province du Sud-Kivu (RDC).

Une mission parlementaire mixte se trouve depuis lundi 11 janvier à Uvira au Sud-Kivu. Elle enquête sur la présence présumée d'hommes armés en provenance du Burundi. Après des consultations avec les couches sociales de la cité, elle dit craindre une escalade de la violence dans cette entité « déclencheur des conflits ».

« [Les infiltrations] inquiètent et nous sommes en train de nous poser mille et une questions. Qu’est-ce qui peut arriver demain à la République et sans ignorer qu’Uvira demeure presque déclencheur de tous les conflits qui se sont opérés dans ce pays », a affirmé le député Justin Bitakwira, membre de la commission parlementaire.

Selon lui, le phénomène d’infiltration s’est amplifié dans le territoire d’Uvira et ses environs avec la croissance de l’instabilité au Burundi.

Justin Bitakwira indique que depuis ces infiltrations, plusieurs étrangers ont été arrêtés avec des cartes d’électeurs de la RDC. Ce document fait état des cartes d’identité congolaise, à côté du passeport, depuis 2006.

Depuis le mois d’août dernier, 36 infiltrés burundais et rwandais ont été arrêtés dans la région. Certains d’entre eux détenaient aussi des cartes d’électeurs congolais.

Le député Bitakwira ajoute que la délégation fera éventuellement part de ses constats quant au rôle joué par les pays limitrophes dans ces infiltrations d’hommes armés.

La délégation parlementaire est constituée des députés de l’opposition, de la majorité présidentielle, ainsi que des membres de la CENI (Commission électorale nationale indépendante) et le gouverneur du Sud-Kivu. Elle est conduite par la députée Elysée Minembwe.​

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