Les partis membres du G7 se sont opposent lundi 21 décembre à la mesure du commissaire spécial du Tanganyika, Richard Ngoy Kitangala, interdisant les manifestations populaires en tout lieu. Cette interdiction, datée du 17 décembre, touche également «tout rassemblement populaire, toute caravane motorisée, tout cortège funèbre tendant à troubler l’ordre public, tout attroupement généralement quelconque».
Dans une déclaration commune lue lundi à Kalemie, les partis membres du G7 accusent le commissaire spécial de violation de la constitution. Alexis Katempa, le porte-parole des partis du G7 dans cette province, a expliqué:
«L’opposition politique est reconnue en RDC. Le droit lié à son existence, à son exercice, ses activités et à sa lutte pour la conquête démocratique du pouvoir sont sacré. La liberté des réunions pacifiques et sans armes est garantie sous réserve du respect de la loi, de l’ordre public et de bonnes mœurs. La liberté de manifestations est garantie. Toutes manifestations publiques ou en plein air impose aux organisateurs d’informer par écrit l’autorité administrative compétente.»
Ces partis reprochent également le commissaire spécial de Tanganyika de dérive dictatoriale et d’atteinte aux libertés fondamentales reconnues aux citoyens et aux droits humains garantis par la constitution.
Membres du G7 se disent par ailleurs disposés à poursuivre leurs activités politiques dans le respect de la constitution.
Dans une conférence de presse, tenue le même lundi à Kalemie, le commissaire Richard Ngoy a expliqué qu’il s’agissait d’une mesure provisoire devant être levée après les fêtes de fin d’année.
Le communiqué du commissaire spécial de Tanganyika vise les éventuelles manifestations en «tout lieu public ou privé», notamment dans les aéroports, les stades, les salles des réunions ou de fêtes ainsi que les directoires ou sièges de partis politiques à Kalemie.
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