Corruption: les parlementaires africains pour la protection des dénonciateurs

Des orateurs de l'atelier organisé mercredi 9 décembre au Palais du peuple par le réseau des parlementaires africains contre la corruption. Radio Okapi/Ph. Mimie Engumba.

Le Réseau des parlementaires africains contre la corruption appelle à la mise en place des mécanismes de signalement et de plainte publique des cas de corruption. Cette association de députés et sénateurs africains estiment également qu’il faut protéger les personnes dénoncent les cas de corruption.

Ces mécanismes permettraient, selon ces parlementaires, de lutter efficacement contre la corruption.

Ils ont formulé cette recommandation mercredi 9 décembre lors d’un séminaire de cette association au Palais du peuple à Kinshasa. Un séminaire organisé à l’ occasion de la 10e journée internationale de lutte contre la corruption.

Pour le député congolais Jean-Baptiste Kumassamba, des lois anti-corruption existent. Mais il faudrait les mettre en application pour lutter efficacement contre la corruption.

« Des lois existent. C’est dans leur application que le problème se pose. Lorsque nous voyons l’appréciation des instances internationales, notre pays est toujours mal côté en ce qui concerne la corruption », affirme-t-il.

Il estime, en outre, qu’il est nécessaire que le peuple participe à la lutte contre la corruption.

« Un autre problème, c’est de dire au peuple qu’il a la responsabilité de dénoncer le corrompu et le corrupteur. Et nous avons souhaité vivement qu’il y ait une loi qui protège les dénonciateurs », souligne le député.  

Dans le rapport sur la corruption publié fin 2014 par Transparency International, la RDC occupe la 154e place sur 174 pays du monde. Le pays avait occupé la même place l'année précédente.

«La corruption doit être vigoureusement combattue»

La corruption est inacceptable et les principes de la transparence, de la responsabilité et de la bonne gouvernance doivent prévaloir, a déclaré pour sa part, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre la corruption.

Instaurée par les Nations unies en 2003, cette journée vise à sensibiliser les Etats membres à agir pour mettre fin à ce fléau.

Dans son message, Ban Ki-moon indique que le temps est révolu où la corruption, le trafic d’influence et les flux financiers illicites étaient considérés comme des pratiques normales.

«La corruption doit être vigoureusement combattue, car, elle a des effets désastreux sur le développement. Les fonds qui devraient servir à financer des écoles, des cliniques et d’autres services publics, se retrouvent entre les mains de criminels»,  explique le secrétaire général des Nations unies.

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