Le Rassemblement des forces sociales et fédéralistes (RSF) a adressé une lettre ouverte au nouveau représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en République démocratique du Congo, Maman Sambo Sidikou, dans laquelle il lui demande de s’impliquer, dans le cadre de l’accord cadre d’Addis Abeba, pour assainir le climat politique afin d’aboutir à un dialogue réussi entre acteurs de la classe politique congolaise. Dans cette correspondance déposée samedi 21 novembre au bureau de la Monusco à Lubumbashi, le RSF déplore le climat de méfiance politique qui s’est installé entre la majorité et l’opposition.
«Nous attirons l’attention du représentant du Secrétaire général de l’Onu qu’il y a des problèmes de non-respect des textes en République démocratique du Congo», a déclaré le coordonnateur du RSF dans l’ex-Katanga, Jean-Raymond Mayumba.
Selon lui, Maman Sambo Sidikou est arrivé à un moment propice, où «on parle du dialogue, qui peut soit enfoncer la République démocratique du Congom soit décanter la situation.»
Sur ce sujet, Jean-Raymond Mayumba a attiré l’attention du nouveau chef de la Monusco:
«S’il ne commence pas par chasser la méfiance entre la classe politique congolaise-opposition et la majorité - il n’y aura pas de résultats, parce que nous allons donner l’image d’organiser des dialogues, des concertations, entre les sourds et les muets.»
D’après le parti du professeur Lundu Bululu, l’Accord cadre d’Addis-Abeba indique que «la Monusco fait partie de la solution. Donc, c’est devoir » pour la mission onusienne de contribuer au rétablissement de la confiance entre acteurs politiques.
Si la Monusco ne le fait pas, « même la définition de son mandat n’aura pas de sens. Monusco signifie : une mission de l’Onu pour stabiliser la République démocratique du Congo. Ça veut dire le regard politique avec la pays», a expliqué Jean-Raymond Mayumba.
Le dialogue politique, annoncé depuis de longs mois, n’a toujours pas été convoqué. Les acteurs en présence ne parviennent pas à s’entendre sur son opportunité et les modalités de sa convocation.
Le forum préconisé par Joseph Kabila est soutenu par la majorité et certaines forces socio-politiques. Mais, le principal parti de l’opposition, UDPS d’Etienne Tshisekedi, préfère plutôt participer à un forum convoqué par un facilitateur international désigné par le Secrétaire général des Nations unies.
Pour la Dynamique de l’opposition, une plate-forme qui regroupe plusieurs politiques dont l’UNC, le MLC, l’Ecidé et l’Envol, ce dialogue prôné par le pouvoir ne pourra que favoriser le glissement du mandat présidentiel qui aboutirait à un report des élections prévues en 2016.