Au lendemain de leur entrée en fonction, les commissaires spéciaux des quatre nouvelles provinces du Katanga disent avoir constaté que cette ancienne province avait contracté un emprunt de cinquante-cinq millions des dollars américains. Et demandent de clarification sur ce dossier.
«Il nous a été permis de constater des zones d’ombres au niveau de deux dossiers sensibles. Il y a le dossier concernant les emprunts contractés par l’ex-province du Katanga évalués à 55 millions de dollars américains. Il y a aussi le nantissement des recettes liées aux taxes importantes dues à la province : la taxe voirie et la taxe sur les concentrés [miniers] pour plusieurs mois jusqu’au deuxième semestre 2016», a indiqué jeudi 19 novembre, Richard Muyej, le commissaire spécial du Lualaba.
Face à cette situation, les commissaires spéciaux ont décidé de suspendre la participation de leurs experts aux travaux de la commission de suivi sur l’évaluation du passif et de l’actif de l’ancienne province du Katanga.
«Nous sollicitons du pouvoir central, l’envoi de toute urgence des délégués des organes spécialisés compétents pour participer à ces travaux», a ajouté Richard Muyej.
Les commissaires spéciaux sont entrés en fonction mercredi 18 novembre. Les cérémonies de remise et reprise ont eu lieu dans l’ex-Equateur, l’ex-Katanga, dans l’ex-Kasaï-Oriental et dans l’ex-Bandundu.
Après l’entrée en fonction de nouveaux commissaires spéciaux, Ghislain Kyenge le conseiller juridique de Moïse Katumbi, ancien gouverneur de l’ex-Katanga, a indiqué que le gouvernement central doit payer à la province plus de 2,5 milliards de dollars américains de rétrocession des recettes fiscales.
Selon lui, les quatre provinces issues du démembrement du Katanga attendent les modalités pratiques qui seront définies par Kinshasa pour se répartir l’actif et le passif de cette province à présent démembrée.